Project: Man of War

Sang froid



Sang froid : nom masculin
Sens : Calme, capacité à maîtriser ses émotions, même dans les situations les plus délicates.




Jeudi 2 Juin 2005, 19h43
Région de Rozvadov, République Tchèque près de l’A6 en direction de la frontière Allemande.


Nathalia et Thomas étaient en voiture et rentraient de Prague où ils s'étaient rendus pour surveiller un proxénète qui dirige en réseau de prostitution vers l'Allemagne, ils avaient pris plus d'une centaine de photos d'un certain Czuratovich et de bon nombre de ses hommes de main et tourner une vidéo d'environ une heure prouvant sans le moindre doute que cet homme est coupable. Nathalia et Thomas étaient plutôt content, car ils avaient fait du bon boulot qui permettrait de mettre un salopard derrière les barreaux et c'est pour ça qu'Interpole les payaient.

Nathalia était une femme d’une grande beauté et au charme naturel exquis avec ses grands yeux noirs et ses longs cheveux noirs de jais aux reflets froids et brillants, une « classic beauty » comme diraient certains ou une vraie déesse comme le disait « son homme ». Bien que complexé par son mètre 67 elle avait un corps superbement proportionné et sa poitrine généreuse contribuait à attirer sur elle le regard de la plupart des hommes et la jalousie de bon nombre de femmes. Thomas disait d'elle que c'était la femme la plus classe du monde et les fringues qu'elle portait y contribuaient : aujourd'hui c'était un chemisier rouge carmin très moulant qu'elle portait avec le col relevé surmonté d'un superbe perfecto à col haut et fermeture légèrement décalé sur la gauche, ses fesses étaient mises en valeur par un jean moulant noir, sa fine taille était cerclée d'un ceinturon noir et ses petits pieds quant à eux étaient engoncer dans une paire de chaussures de ville noire très féminines. « Son homme » autrement dit Thomas quant à lui était toujours fidèle à son style très décontracté que certain surnommaient le style « je m'en bats les couilles », d'après Nathalia il était beau, mais il n'y croyait pas trop préférant croire ceux qui disaient qu'il était « charismatique » car son crâne rasé, ses yeux noirs, son bouc sa moustache parfois même sa barbe ne lui donnait pas l'air d'un enfant de coeur bien au contraire. Pour aujourd'hui et comme bien souvent à cause de sa garde robe qui tournait en boucle il portait un T-shirt blanc à manches longues, un jean H&M style délavé qui lui avait coûté les yeux de la tête -ce qui était une rareté dans son placard- et une paire de chaussures de foot Nike rouges et argentées qui étaient tout sauf discrète mais aux quelles il était attaché tout comme sa parka noire et grise Adidas et sa sacoche bleu de la même marque elle aussi qui toutes deux traînaient sur la banquette arrière.

Le lecteur CD de la BMW M5 de Nathalia commence à diffuser la chanson « Mad World » par Gary Jules. Le paysage était plus que banal : des champs à perte de vue sur la gauche et des espaces boisés plus ou moins vaste sur la droite, la route était déserte. Nathalia monta alors le son avant de se tourner vers son passager.
- «Voilà ma chanson préférée, elle est magique comme le film d’ailleurs ! Tu l’as vu ?

-Hein ? fut la seul réaction de Thomas alors que son regard alla se scotcher sur les lèvres pulpeuses de Nathalia.

-Donnie Darko s’exclama-t-elle. Le film d’où vient cette chanson.

-Ah ! Euh, non désolé. Mais tu m’avais déjà fait écouter cette musique et c’est vrai qu’elle est magnifique.

-Bien dit, lança Nathalia avec un prodigieux sourire. Mais faudra qu’on se matent le film un jour, tu vas adorer.

-Ok, pas de… » Thomas n’eu pas le temps de finir sa phrase, une balle venait de traverser le pare-brise arrière. Une phrase du genre « bordel de *oula ça pue*, c’est quoi ce délire » lui traversa l’esprit et Nathalia devait se dire la même chose vu l’expression terrifié de son visage.
Nathalia et Thomas détournèrent tout deux leurs regards de la route pour voir ce qui se passait derrière. Après deux courte secondes Nathalia demanda encore paniquée:

- « C’est quoi ce bordel ?

- A ton avis ?» répondit Thomas agassé.
En effet il avait presque immédiatement reconnu les deux berlines noires qui les suivaient c’était le proxénete qu’ils avait surveillé ces cinq derniers jours : un certain Zdenek Czuratovich et ses hommes de main apparemment armés jusqu’aux dents.
Nathalia commençait à comprendre ce qui se passait.

- « N’accélères pas, laisse les nous rattraper, demanda Thomas, j’ai une surprise pour eux. » Un étrange sourire lui barrait le visage alors qu’il s’assurait que son Glock 23 était chargé il continua à observer les véhicules du coin de l’oeil

- Tu comptes les affronter ? T’es pas un peu dingue ? interrogea Nathalia sidéré par se que Thomas s’apprêtait à faire.

- T’as prévu de faire la course avec eux ? Jusqu’à la frontière ? répliqua-t-il de manière agressive.
Nathalia ne répondit pas car elle ne voyait pas d’autre solution réaliste.

- Ok, c’est ce que je pensait alors laisse les venir et quand ils seront à notre hauteur tu freines aussi fort que tu peux !!! Et on improvisera. » C’était le genre de paroles qui n’était rassurantes que pour lui.
Nathalia acquiesça d’un hochement de tête, elle n’avait pas vraiment le choix. Elle réaffirma sa prise sur le volant et prit un regard résolu mais ce n’était qu’une façade, elle ne s’avait pas vraiment ce qui allait se passer et s’attendait à ce que Thomas devienne incontrôlable comme l’avait déjà vu par le passé.
Ils avaient pris une route secondaire pour être tranquille et ils le seraient quoi qu’il arrive.

Thomas ouvrit sa fenêtre pendant que Nathalia décalait la voiture sur la gauche de la route, l’une des deux voitures remontait rapidement jusqu'à sa hauteur mais personne n’eue le reflex de lui tirer dessus. Au moment exacte ou le chauffeur parvint à sa hauteur, il passa son bras par la fenêtre avec son Glock 23 et décocha un tir un plein dans la tête du conducteur dont la cervelle éclaboussa l’habitacle. C’est le moment que choisi Nathalia pour improviser à son tour, précisément au moment où le coup de feu fut tiré elle donna un violent coups de volant tout en freinant aussi fort qu’elle le pouvait afin de propulser la berline dans le décor. La Mercedes noire parti en travers dans la prairie garnie d’herbe humide et glissante qui servait bas côté puis heurta un rocher qui la fit partir en tonneau. Le système de freinage ABS empêcha Nathalia de perdre le contrôle de sa voiture qui s’arrêta simplement en travers de la route. La deuxième berline noire qui les suivait fit une embardée pour les éviter et partie en tête à queue. A peine la voiture arrêté Thomas ouvrit sa portière et sortie en traînant Nathalia derrière lui pour se mettre à couvert derrière le véhicule. Les assaillants était à une trentaine de mètres face à eux et aucun signes de vie ne semblait s’échapper de la voiture qui était partie dans le décor, choses étrange : après une série de quatre tonneaux la voiture avait atterrie sur les roues mais les passagers avait dû morfler. Pendant que les quatre hommes sortaient de la première voiture tout en chargeant leurs armes Thomas ouvrit la porte arrière droite pour attraper sa parka et sa sacoche qui contenait des munitions supplémentaire et Nathalia récupérait les siennes dans la boîte à gant.
Alors qu’une première rafale de balles venait perforer la carrosserie de la M5 Thomas prit la situation en mains et commença à chuchoter des consignes à Nathalia :

- « Le seul moyen de s’en sortir est de les entraîner dans la forêt, lança-t-il tout en pointant les arbres.
Quand je me met à tirer, tu cours jusqu’aux arbres et tu t’enfonce d’une dizaine de mètres à couvert puis…


Nathalia le coupa :
-« …de là je tir pour te couvrir et on se planquent le temps que…

- …avec le soleil qui se couche, reprit Thomas, on pourra se fondre dans l’obscurité, leur puissance de feu avantageuse ne leurs servira plus à rien. »

Ils acquiescèrent l’un pour l’autre d’un simple hochement de tête déterminé bien que la situation était critique et ne laissait que peut d’espoirs

« - Bordel de *oula ça pue* ! » lança Thomas en ce laissant tomber en arrière alors qu’il était accroupi contre la portière passager de la voiture. Un tir de fusil à pompe venait juste de ricocher sur le capot dans une impressionnante gerbe d’étincelles et était passé deux centimètres du visage Thomas. Ce dernier se redressa et tira quatre balles groupés deux par deux pendant que Nathalia sprintait ver les arbres, deux des quatre hommes s’effondrèrent et les deux restant se réfugièrent derrière leur voiture. Alors que Nathalia avait quasiment finit de parcourir la cinquantaine de mètres qui la séparait de la forêt Thomas continua de tirer jusqu’à que son chargeur soit vide afin de clouer les opposants sur place.

19h51
En arrivant sous les arbres Nathalia se retourna aussitôt, elle enleva la sécurité de son Colt 1911, version MEU SOC -dieux seul sait comment elle se l’est procuré- au moment ou Thomas tira sa dernière balle. A l’instant ou il finit de recharger son arme Nathalia commença à tirer pour le couvrir, il se mit a courir à la seconde même ou le premier tire se fit entendre comme un sprinter dans les starting blocks sauf qu’il était loin d’être Carl Lewis. Elle ne toucha aucune cible mais vu la distance c’était logique, leurs opposant restait à l’abri derrière leurs voitures alors que Thomas atteignait les arbres. Ils s’enfoncèrent tout de suite de plusieurs mètres dans la forêt pour disparaître à la faveur de l’obscurité alors que le soleil se couchait doucement.

19h54
Alors que Thomas avait enfilé sa parka et ajusté sa capuche prêt à se fondre dans l’obscurité lui et Nathalia entendirent le bruit d’un puis de deux moteurs arrivant. Ils se demandèrent si par miracle il pouvait s’agir de la police mais ils déchantèrent rapidement en apercevant deux autres berlines noires – strictement identiques aux deux précédentes – qui arrivaient à toute allure.

-« Ca sent mauvais, chuchota Nathalia fébrilement, tu croit qu’on va s’en sortir ?

-Franchement ? Je ne pense pas qu’il y ai moyen négocier, répondit Thomas l’air contrarié. Appel les flics et essayons de survivre jusqu'à ce qu’ils arrivent.

-Ok ! Je vais faire ça mais vu le trou perdu où on est ils vont mettrent un bon moment avant d’arriver. » Répondit elle sur un ton résigné.

Thomas ne répondit pas, il préparait déjà son coups suivant : il glissa son couteau de combat sous sa ceinture au bas de son dos et répartit ses munitions entre ses poches et sa sacoche pour un total de six chargeur de treize coups. Une rage guerrière et bestiale s’était réveillé en lui et illuminait son regard ce qui paradoxalement ne rassurait pas Nathalia car la seul fois ou elle avait vu ce regard beaucoup de gens étaient morts. Mais lui ne se sentait jamais aussi vivant que lorsque un flot d’adrénaline envahissait ses veines.
Huit hommes étaient descendus des véhicules, ils étaient tous habillés plus ou moins de la même manière : anoraks noirs, treillis noirs et rangers noires, l’allure typique du gorille payer pour obéir. « On va faire taire ces gentils petits clébards, ragea intérieurement Thomas.
Un seul homme se distinguait de ces abrutis : leur patron Zdenek Czuratovich qui lui ressemblait plutôt à une caricature de mafioso avec son costume italien et sa démarche nonchalante.
Toi aussi j’aurais ta peau. »
Thomas les observa attentivement afin d’évaluer leur équipement. Après quelques secondes il n’y avait définitivement rien de réjouissant dans cette histoire car ces « joyeux drilles » étaient considérablement armés - comme la plupart des trafiquant diverses qui en avaient les moyens en Europe de l’Est - AK47 et 74, pistolets mitrailleurs Skorpion et fusils à pompes Remington 870.

C’est alors qu’une voix venant de la route se fit entendre sur un ton plutôt arrogant :
-« Mon petit doigt ma dit que vous auriez prient des photos de moi et mes braves gars.

-Ouais et alors ? » répondit Nathalia sur un ton narquois. Elle avait prit la parole car Thomas ne parlait pas Tchèque.

Czuratovich enragea :
-Rendez les moi ou je vous tue !

Nathalia se retourna vers Thomas et lui traduisit les échanges de politesse tout en pensant « qu’est ce qu’on va faire ? » Thomas répondit à sa question avant même qu’elle ai pu la posé :
-De toutes façon ils vont nous buter.» d’un geste de la main gauche il lui indiqua le cœur de la forêt avant de rajouter « Bouge », c’était un ordre.

20h00
Nathalia était partie en courant aussi discrètement que possible dans la forêt et hors du champ de vision de Thomas et surtout des mecs qui étaient venu pour leur faire la peau.

La voix de Czuratovich retenti à nouveau
-« Alors qu’est ce qu’on fait ? »

Thomas se redressa et pour toute réponse il se mit à tirer sur les voitures - car à plus de cinquante mètres il avait peu de chance de toucher Czuratovich et ses gorilles, ce qui déclancha la panique et les poussa instinctivement à se réfugier derrière leurs véhicules.
Thomas vida son chargeur avec une latence d’une secondes entre chaque tir tout en s’enfonçant plus profondément dans la forêt car il voulait être à l’abri lorsque ses ennemis répliqueraient avec leur artillerie.

20h07
Cela faisait maintenant plus de cinq minutes que Thomas avait fuit la lisière de la forêt et Czuratovich et ses sbires c’était enfin lancé à sa recherche. Mais trop sûre d’eux ils avaient fait une grave erreur : ils s’étaient disperser ; ce qui laissait à Thomas tout le loisir de les attaquer discrètement.
Mais il espérait faire vite car il ne savait pas où était Nathalia et la simple idée qu’elle puisse être en danger le rendait dingue.
Il commençait à avoir chaud sous sa capuche et des gouttelettes de sueur perlait sur les arrêtes de son visage, le sang lui battait les tempes mais ce n’était pas due à la peur, seulement à l’excitation d’un affrontement à mort qui allait commencer.
Il allait bientôt pouvoir se défouler car pendant qu’il était camouflé au milieux de la végétation il entendait des bruits de pas sur les feuilles morte qui jonchaient le sol puis apparut une ombre diffuse au milieu de la végétation ce qui voulait dire que quelqu’un approchait. Il resta attentif le temps de s’assurer qu’il n’y avait pas de deuxième larron et il vit enfin la silhouette qui allait de paire avec l’ombre se détachant dans la lumière rougeoyante du crépuscule.
Il avait le sourire aux lèvres alors qu’il ramassait une pierre sur le sol s’apprêtant à déclencher la diversion la plus vieille du monde, les choses commençaient plutôt bien.
L’homme passa sans voir Thomas caché derrière les broussailles qui attendait que sa proie l’ai distancée de quelques mètres pour se redresser discrètement et jeter sa pierre au loin attirant ainsi l’attention de sa future victime. Et la bonne vieille ruse du cailloux semblait toujours aussi efficace car l’homme habillé tout en noir braqua son AK47 dans la direction où s’était fait entendre le bruit de l’impact de la pierre et tournai maintenant totalement le dos à Thomas qui avait déjà commencé à s’approcher furtivement sans le moindre bruit. Le soleil couchant et l’obscurité grandissante ne lui donnait plus que l’apparence d’une masse sombre.
Il arriva dans le dos de Mister AK. A moins d’un mètre, son bras gauche légèrement en avant près à saisir l’homme a la gorge et la main droite tendue derrière lui prête à dégainer son couteau. Sous l’effet de l’adrénaline le temps lui sembla alors comme ralenti, il respirait lentement posant ses pieds silencieusement sur le sol l’un après l’autre le talon d’abord puis la plante ensuite - cela avait toujours d’une efficacité remarquable – le sang continuait de lui cogner les tempes mais beaucoup plus fort qu’auparavant il était temps pour lui d’évacuer toute cette tension qui l’habitais, cette rage qui l’animais au combat.
« Viens là mon gros »
La main droite de Thomas saisit le couteau et en un éclaire au moment ou sa main gauche saisit l’homme sous le menton afin de découvrir sa gorge, la lame s’enfonça du coté gauche trancha la chaire et la jugulaire ne s’arrêtant qu’une fois arrivé de l’autre coté de ce qui une demi seconde plutôt était encore la gorge d’un être humain en plein vie. Mais dans ce genre de situation Thomas ne s’encombrait pas de ces d’état d’âme. Il allongea le corps sur le ventre alors que des gargouillis morbide se faisait encore entendre dans l’entaille béante et sanglante, l’homme rendant sont dernier souffle en essayant de presser ses mains contre sa gorge. Thomas essuya sobrement son couteau sur son jean et ramassa le AK47 dont le gorille n’avait pas eu le temps de se servir et lui fit les poches dans la foulé pour récupérer deux chargeurs plein puis s’extirpa de la mare de sang qu’ s’était répandue à ses pieds.
« Un en moins. »
Puis il entendit des coups et reconnue le Colt de Nathalia qui tira à neuf reprises et après un court silence la réplique des automatiques des mafiosi se fit entendre. Alors qu’il allait se diriger dans la direction d’où semblait venir les coups de feu un homme apparut à une vingtaine de mètres devant lui et se dirigeait dans la direction que Thomas s’apprêtait à prendre. Il vérifia que le sélecteur de tir de son AK était sur « coup par coup », ajusta sa visée lâcha deux tires rapprochés. L’homme s’effondra au moment où les deux balles de calibre 7.62 se logèrent entre ses deux omoplates.

20h10
Nathalia lâcha son arme et leva les mains en signe de reddition alors que Czuratovich et deux de ses hommes l’encerclait, malgré le fait que trois d'entre eux étaient restés sur le carreau. L’un d’eux commença à la fouiller, en profita pour assouvir quelques bas instincts puis la projeta au sol. Elle se redressa sur ses coudes alors que Czuratovich l’air impatient commençait à la questionner.

« -Où est ton copain ?

Nathalia ne répondit pas, elle était terrifiée et les larmes commençaient à lui monter aux yeux car elle aussi aurait bien aimé savoir où était Thomas.

-Je répète, où est ton connard de copain ? Reprit il sur un ton beaucoup plus agressif.

-En train de faire leur fête à tes larbins d’après les coups de feu que j’ai entendus » fit Nathalia sur un ton faussement narquois.

Czuratovich braqua alors son arme sur elle et ses deux compagnons firent de même.
Alors que Nathalia pensait que sa dernière heure avait sonnée et peinait à retenir ses larmes de terreur et de désespoir ainsi que le tremblement de la quasi-totalité de ses muscles, les trois hommes s’effondrèrent dans bref déluge de feu. Frappé chacun par deux balles dans le dos n’ayant pas le temps de comprendre se qui se passait. Le tonnerre des six coups de feu retomba et fit place à un silence que seule la respiration saccadé et paniqué de Nathalia venait perturber. Après quelques secondes d’angoisse Nathalia vit la silhouette de Thomas se rapprocher, elle commença alors reprendre le control de ses émotions.

Thomas ne jeta q’un bref regard aux trois cadavres alors qu’il les enjambais puis il s’arrêta devant Nathalia. Il lui tendit la main pour l’aider à se relever, une fois sur ses jambes elle passa ses bras autour du cou de cet homme qu’elle aimait tant pour se serrer contre lui. Puis approcha sa bouche de son oreille pour lui chuchoter :

« -Merci, tu m’as sauvé la vie.

-De rien, t’as fait la même chose pour moi il y a six mois, répondit il avec tendresse.

Il lui donna un baiser sur le front et reprit :

-On est quitte. »

Ils restèrent comme ça quelques secondes seulement mais le soulagement d’être toujours entier était tel que cela leur parut une éternité de bonheur. Mais rattrapé par la réalité Thomas finit par rompre le silence :

« -Faut qu’on y aille, ramasse ton arme. » ordonna t il avec douceur en désignant le Colt sur le sol. Nathalia s’exécuta sans rien avoir à redire, Thomas venait de faire preuve d’un sang froid implacable et avait prouvé qu’il était l’homme de la situation.

20h19

Ils émergèrent de la forêt et retouverent la lumière du soleil couchant. Un vent frais caressa la nuque de Nathalia se qui eut pour effet de la ramener à la dure réalité des cadavres qu'ils venaient de laisser derrière eux dans la forêts. Elle venait de tuer trois hommes, elle n'arrivait toujours pas à réaliser ce qu'elle avait fait. Thomas marchait à ses coté, ne laissant transparaître aucune émotion. Elle se demanda alors : « comment est il possible pour quelqu’un de tuer sans le moindre état d'âme? »
Alors que les sirènes de la police tchèque se fessaient entendre au loin, Thomas se concentrait sur un bruit qu'il avait cru entendre en provenance de l'épave de la voiture qui gisait dans le bas côté.
Il se retourna vers sa partenaire et lui tendit son AK-47.
D'une voix calme et ferme il lui dit :
« -Bouge pas, je reviens. »

Elle acquiesça d'un simple hochement de tête.

Il se dirigea d'un pas décidé en direction de la voiture. Arrivé devant la portière, il découvrit un homme à l'agonie, le visage tuméfié et maculé de sang. La portière défoncée lui bloquait totalement le côté droit, une terrible souffrance se lisait dans ses yeux. Au prix d'un terrible effort, il se tourna vers Thomas et tenta vainement d'articuler quelque chose mais aucun son ne sortait de son larynx défoncé. Son regard croisa celui de Thomas, ce qu'il vit le terrifia et ne lui laissa guère d'espoir sur ses chances de survie. Il tenta desesperement d'utiliser l'arme qu'il tenait dans sa main gauche mais son corps le lâcha. Et dans un geste foudroyant, Thomas dégaina son arme et l'acheva de deux balles dans la poitrine.

Nathalia sursauta lorsque les deux coups de feux retentirent. Elle n'avait aucune idée de ce qui se passait.
Thomas revint comme il était parti. Nathalia médusée lui demanda:

« -C'était quoi ça?

-Il avait une arme, il a essayé de s'en servir. C'était lui ou moi. »

Il lui mentit en la regardant droit dans les yeux sans tressaillir alors qu'il venait d'abattre un homme sans défense de sang froid.




Par Thomas DIANA et Amina TALBI.

Cartman a écrit:
Pour ce qui est du coté violent, c'est parsque c'est l'univers de cette histoire qui veut ça et le fait qu'on vivent dans un monde bien plus violent qu'on ne le pense(j'en fait très souvent l'expérience).
Et le fait que tu me disent que l'histoire est génial mais terriblement chaud au coeur. Alors merci.