lecture au coin du feu
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lecture au coin du feu
Lecture au coin du feu
Il était 22h00 lorsque l’homme aux tempes grisonnantes s’installa confortablement dans son fauteuil, face aux grandes fenêtres de son salon, battues par des vents violents et une pluie torrentielle. Il mis ses lunettes, puis, assis, il pris le livre qu’il avait choisi quelques minutes plus tôt, et caressa du bout des doigts sa couverture noire, piquetée de rouge. Il l’ouvrit doucement, amoureusement, comme il le faisait chaque fois qu’il débutait une lecture et se mit à lire. Dehors, on entendait l’orage gronder. Seul, à la lueur du feu, il parcourait avec passion mots, phrases, paragraphes d’un œil brillant …Plongeant au cœur de l’intrigue, suivant le personnage, il s’enfonçait peu à peu dans l’histoire…
« L’homme, roule, décidé. De grosses gouttes de pluie s’écrasent sur le pare-brise de son énorme voiture. Mais les trombes d’eau qui s’abattent sur le véhicule ne semblent pas le gêner. Ses yeux d’un noir d’encre, semblent dénués de toutes émotions et fixent la route. Il sait ce qu’il a à faire. Il se dirige à toute vitesse vers la tâche qui l’attend. Le moteur hurle dans la nuit impénétrable, la lune est entièrement cachée par de gros nuages menaçants. Il est presque arrivé. Un sourire carnassier passe brièvement sur ses lèvres »
Un éclair le fit sursauter, l’arrachant brusquement à sa lecture. Les volets grinçaient désagréablement et il se dit qu’il faisait vraiment un temps de chien. Il profita de cette interruption pour se servir un verre grand verre de cognac et, après s’être rassis dans son fauteuil, dos à la porte entrouverte, il fut de nouveau happé par sa lecture.
« Il s’arrête dans la cour d’une grande bâtisse. Les arbres, gardiens millénaires qui entourent la somptueuse demeure, sont malmenés par le vent impétueux et ploient sous ses coups déchaînés. Au premier étage une lumière vacillante brille. Quand il sort de la voiture, les graviers crissent sous ses semelles. Concentré sur le travail qui l’attend, il vérifie son matériel sans prêter attention à la pluie violente et aux éclairs zébrant le ciel nuageux. Sans bruit, il grimpe les marches du perron, s’approche de la porte en bois massif et entreprend de la forcer. Au bout de quelques minutes un cliquetis se fait entendre.
Sourire satisfait. Tout se passe comme prévu.
Doucement, il tourne la poignée et le battant s’ouvre dans un grincement presque imperceptible. Regard autour de lui, tout va bien. Une moquette épaisse étouffe le bruit de ses pas, tandis qu’il s’avance dans le couloir obscur, cherchant un escalier pour accéder à l’étage. Silencieux, méthodique, il explore les pièces les unes après les autres, conscient qu’il a tout son temps. Il traverse ainsi sans bruit une cuisine, un salon, et deux chambres ; l’une est vide, l’autre est occupée par une fillette assoupit. Mais ce n’est pas elle qu’il cherche. Sans bruit, il referme la porte et poursuit sa discrète exploration sans ce soucier d’elle. La petite n’a pas bougé, plongée dans le sommeil, elle n’a rien entendu et ne s’est pas éveillée.
Troisième porte à gauche, c’est la bonne. Il gravit une à une les marches de l’escaliers, et débouche dans un deuxième couloir. Coup d’œil sur les murs ; on distingue des tableaux, immobiles images d’un passé révolu ; à l’angle, on aperçoit une petite commode, et sur la droite, une grande bibliothèque aux étagères remplies d’innombrables ouvrages. De l’autre côté de l’étroit couloir, un rai de lumière s’échappe d’une porte mal fermée. L’homme se dirige vers elle, prenant garde à ne pas faire grincer le parquet. Sa cible est là, captivée par Le Livre, assise dans un grand fauteuil rouge, dos à la porte. Ombre noire et silencieuse, il pénètre dans la grande pièce. Le feu de la cheminée projette une lumière vacillante sur les parois de la vaste salle, donnant à la scène un caractère irréel. L’homme avance. Doucement, il sort un long couteau effilé qui reflète un instant les flammes dansant dans l’âtre. Le bruit de ses pas masqué par le grondement de l’orage et le sifflement du vent, il approche ; implacable meurtrier. Soudain il bondit et plonge son arme dans la gorge de sa victime. Celle-ci veut pousser un cri mais il se noie dans un gargouillis guttural. Le sang jaillit de la plaie béante. »
Le livre que le petit homme tenait produisit un son mat lorsqu’il tomba sur le sol parfaitement ciré. Le liquide écarlate éclaboussa sa couverture noire souillant celle-ci de taches pourpres. Ses yeux se voilant déjà, le vieux monsieur désormais à terre contempla un dernier instant le livre boire son sang et sentit ses forces l’abandonner progressivement ; irrémédiablement aspirée par le livre, buvard macabre.
Il ne fallut pas longtemps avant que l’écrit ait but tout le fluide vital de sa victime. Le corps de celle-ci disparut lui aussi peu à peu ; entièrement avalé par l’étrange ouvrage.
Une heure après l’agression, il ne restait plus aucune traces du corps. Le mystérieux assassin, lui, s’était évaporé silencieusement dans la nuit. Le livre, toujours sur le sol, restait, immobile, comme dans l’attente d’une nouvelle proie.
09h00, le silence règne, pesant, dans la maison. La jeune Clara se lève et court trouver son père dans sa chambre…Personne. Elle monte en courant les escaliers et débouche dans le séjour où il doit être en train de lire comme à son habitude. Personne dans le fauteuil. Dans l’âtre de la cheminée, les braises rougeoient encore faiblement. Derrière les grandes fenêtres , on aperçoit le parc noyé dans une brume épaisse, d’une blancheur anormale. Un ciel pâle a succédé à la tempête de la nuit. Mais l’air est resté glacial. Un frisson désagréable parcourt l’échine de la fillette. Son regard est soudain attiré par un petit livre noir par terre. Irrésistiblement elle s’approche de l’ouvrage, l’ouvre et s’assoit dans le fauteuil rouge vermillon. Fascinée par l’histoire, elle lit…
Le ciel se couvre. Un orage se prépare ; de gros nuages s’amoncellent au-dessus de la maison et de violentes bourrasques de vent font grincer les volets.
La petite fille, plongée dans l’histoire, ne s’en soucie pas, et poursuit avidement sa lecture.
Elle ne sait pas que quelque part, Il vient de se réveiller lui aussi. Le moteur de sa grosse voiture noire gronde, impatient…
voila un petit texte que j'ai fait il y a déja pas mal de temps, j'aime bien l'histoire, mais il faudrait que je la retravaille .
vous trouvez comment????
Re: lecture au coin du feu
euh je fais que passer ce matin, donc j'ai pas lu , honte à moi !!
mais promis je fais ça dès la semaine prochaine !!
mais promis je fais ça dès la semaine prochaine !!
Re: lecture au coin du feu
oui si qqun veut l'illustrer il n'y a pas de probleme, ce serait cool meme^^
Re: lecture au coin du feu
tu peux peut être lui demander...par contre, pour avoir déjà essayé de lire au coin du feu...il vaut mieux avoir une petite lampe à ses cotés...la lumière est plus pratique et ça fatigue moins les yeux !!!
Re: lecture au coin du feu
je vais essayer de le retravailler un peu et puis je demanderais à kott si il veut bien me l'illustrer (ou si il y a d'autres candidats vous pouvez églement l'illustrer si vous etes tenté)
Re: lecture au coin du feu
Cooooooooooolllllllll, elle est vraiment sympa ton histoire, il y a une ou deux répétitions, mais sinon rien de bien méchant.
Super, quand tu veux tu recommences.
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Adrenaline- Boucs sacrés
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