AubeMort s'essaye a l'écritue XD

Sujet : Vous rentrez crottée d'un match. Votre mère, découragée exige que vous laviez vous-même votre linge dans la machine. Pour vous c'est un première !

Un voile gris sombre masquait le ciel. Cela faisait quelques heures maintenant qu’il nous menaçait d’un air hargneux sans pour autant éclater. De ce fait je n’avais pas écouté les maintes recommandations de ma mère qui m’avait pourtant dit de prendre un parapluie !
Bref, j’étais dehors dans le froid avec seulement un léger pull sur le dos et un vent qui se faisait de plus en plus violent.
Le match que j’étais venue voir venait à peine de se terminer quand les premiers éclairs apparurent puis ce fut rapidement le tour du tonnerre. Mais n’y prêtant aucune attention, je m’attardais à féliciter mes amis pour leur victoire.
Ce n’est que sur le chemin du retour que la pluie vint faire son apparition. Elle martelait le sol avec acharnement, créant de grandes flaques boueuses sur la route inégale de campagne. Très vite, je fus trempée jusqu’à la moelle. Mes cheveux se plaquaient par grosses mèches ruisselantes sur le visage et mes vêtements collaient à moi comme une seconde peau, une sensation des plus désagréables !
Quand, au bout d’un quart d’heure de marche laborieuse, je vis enfin ma maison ; je me précipitai chez moi avec pour seule idée fixe, une bonne douche brûlante.
Malheureusement je n’eu pas le droit a ce plaisir. A peine rentrée, ma mère se jeta sur moi tel un chien enragé, aboyant une multitude d’injures que je n’oserai citer et me maudissant d’avoir souillé son si beau tapis.
Ses traits étaient déformé par la colère : les lèvres retroussées par un rictus étrange et dans ses yeux, s’était immiscée une lueur assassine. Une vraie face de démon !
Au bout de quelques minutes, ma furie de mère se calma. D’un geste vif elle me prit le bras puis m’entraîna à la cave. C’est là que je vu la chose. Ce monstre terrible qui se terrait au plus profond du sous-sol. Celui-ci me narguait de ses yeux ensanglantés alors que j’étais inexorablement attiré à lui par ma mère. Je protestais farouchement, et, quand enfin elle s’arrêta à peine à trois mètre de lui, elle colla sa joue contre mienne, me murmurant à l’oreille:
- Il est temps pour toi…
- Mais ! La coupais-je.
Elle émit un sifflement méprisant.
- C’est ça ou je retiens la note du détachage sur ton argent de poche !
Voyant que cela ne me convainquait pas, elle ajouta :
- Si tu ne le fais pas, en plus de retenir la note, tu es privée de sortie jusqu’à tes trente ans.
Tandis que je considérais l’offre de ma mère, je me surpris a regarder successivement la machine et mon bourreau cherchant peut être l’espoir d’avoir un marché plus avantageux. Mais ce fut vain…
Alors que je me résignai à marchander, une idée me traversa l’esprit : comment cette chose, blanche et cubique et ayant pour bouche cet hideux orifice béant, pouvait-elle bien marcher ? Je me hasardai à poser la question, j’eu droit a une réponse sèche mais nette au moins :
- Ouvre le tambour et remplis, grinça-t-elle en désignant l’ouverture de la machine infernale, ensuite il faut mettre une dore de lessive et un demi bouchon d’adoucissant. Tu suis jusque là ?
J'acquiesçais, tout en essayant mémoriser le tout. Puis elle me montra deux boutons gris permettant d’indiquer à l’engin le programme et la température. Pour finir, je devais appuyer sur un petit bouton bleu ciel pour la mettre en marche.
Tout ceci acquis, je partis me changer. Mon bourreau tant qu’à lui parti faire les courses. Redescendant dans l’antre du monstre, mes vêtements et le tapis sous le bras, j’entrepris de laver le tout. Me disant que si je lavais ce tapis moi-même, je rendrais service.
Houlà, grosse erreur ! A peine la machine à laver mise en marche, que mon père débarqua dans le local.
Lui aussi avait le visage possédé de colère. Il hurlait et essayé en vain d’ouvrir le hublot de la machine, criant quelque chose comme « Mon Chiraz, mon Chiraz ! »…


[Par contre il doit rester quelques fautes ]

Il vous intéresse pas mon texte

j'l'avais pas lu non plus...j'viens de decouvrir celui de menthe aussi...bon...c'est plutot maladroit et exagèré...en plus t'as plein de fautes d'orthographe et de construction...tu devrais commencer par le passer au correcteur de Word...et le relire aussi...je ne dis pas ça pour te décourager...c'est le contraire !
c'est dans l'adversité qu'on avance...ce sont les critiques qui font progresser...bref, moi je préfère tes dessins ...
;)

Ben désolée j'avais pas vu non plus pardon....bon tu m'as fait rire, c'est déjà un bon début mais en effet pas mal de fautes à corriger ... aller au cravail ...

l'idée est bonne, moi aussi tu m'as fait sourire et rappelé quelques souvenirs familiaux (maman si tu me lis ;) )
mais effectivement le style est maladroit, un peu de boulot et ça ira mieux :)

comme tu as 13 ans, tu es pardonnée,,,
(tu peux me traiter de vieux *couillon* ;-)

l'intro est trop longue. une nouvelle doit commencer très vite, genre: je rentre, je tremblote et dédouline dans une flaque d'eau au milieu du salon. Ma mère retourne sa tête, se crispe,,,
ici une pause aie aie aie, puis l'action: elle s'abat sur toi, le chien, la machine à laver, etc.
le match, le chemin, les recommandations, le parapluie, on s'en fout.
une trop longue intro décroche le lecteur. c'est dommage.

sinon, c'est pas mal, on sent que tu as voulu romancer la chose, mettre une certaine emphase, un coté dramatique, c'est assez réussi.

une autre histoire?

C'est pas pour un début :)
Effectivement y a des maldresses mais j'aimerais avoir les textes de tout les autres au meme age que toi^^

Sinon, un petit conseil, utilise le présent de l'indicatif pour donner un soufle plus impertinent et moins pompeux a ton texte :

J'acquiesçais, tout en essayant mémoriser le tout. Puis elle me montra deux boutons gris permettant d’indiquer à l’engin le programme et la température.
=>
J'acquiesce, tout en essayant de mémoriser le tout. Puis elle me montre deux boutons gris permettant d'indiquer a l'engin le programme et la température.

C'était ce que je faisais quand en me relisant j'avais l'impression d'en avoir trop fait.

Sauf que le passé-simple et l'imparfait étaient dans les consignes du sujet XD
Sinon quand j'écris pour le plaisir je prend rarement ce genre de sujet ^^

Et effectivement le coté dérisoir de la chose était voulu ^^ Mais je suis contante que ça vous est au moin fait sourire ^^

Et ben voilà on s'absente une semaine et ça y est c'est le moment où tout le monde se decide à se mettre à ecrire... c'est toujours pareil façon ^^.
Bon j'ai rien à rajouter sur ce qui a été dit avant.
Carbo +1. une longue intro n'est utile que si tu comptes vraiment l'utilisée comme "reserve d'informations" pour ton texte. Là c'est pas vraiment le cas, c'est dommage.
Alex +1. Il est vrai que le présent est plus facile à gérer pour donner du rythme à ton texte. Le passé à un peu tendance à endormir l'action, meme le passé simple.

Bon sinon globalement c'est pas mal, ça fait sourire et c'est le principal.

Alex-noX a écrit:C'est pas pour un début :)
j'aimerais avoir les textes de tout les autres au meme age que toi^^

à son age: pas le temps, j'avais piscine!

Alex-noX a écrit:
J'acquiesce, tout en essayant de mémoriser le tout. Puis elle me montre deux boutons gris permettant d'indiquer a l'engin le programme et la température.

TNUUUT redondance: montrer, indiquer!

Alex-noX a écrit:
C'était ce que je faisais quand en me relisant j'avais l'impression d'en avoir trop fait.

je suis d'accord avec toi, de plus ça rapproche le lecteur du narateur: tous les deux dans le présent, ils peuvent presque se voir,,, bien vu!

Lol effectivement carbo mais c'est un exemple que j'ai pris pour qu'on me dise pas que c'était bidon^^

Moi je trouve sa très bien, surtout comparé à de nombreux texte que j'ai vue écris par des personnes de 14-15 ans dépourvu totalement de vocabulaire et avec des répétitions plus que nombreuses !

Plus que dessiner, j'ai surtout écrit. Un petit extrait.

6 : 29. Comme à chaque fois ou presque, Axel se réveilla avant que la machine ne sonne. Parfaitement conscient, il continuait de fixer ce point invisible au plafond. Parfois, quand son esprit vagabondait un peu trop loin comme aujourd’hui et que la réalité devenait plus abstraite que d’habitude, il se demandait s’il ne sombrait pas enfin vers la douce folie tentatrice. Celle qui lui ferait oublier sa vie dérisoire. C’est uniquement lorsque le fantasme atteignait son paroxysme, que l’appareil daignait hurler le rappel à l’ordre. Axel étendait alors le bras pour faire taire la voix criarde.
Il se prépara rapidement. Après avoir embué la salle de bain, il sortit de chez lui. Le palier donnait directement sur l’ascenseur ; aucun voisin.
Dans la petite pièce de verre, il n’eut d’autre loisir que d’observer la ville sous le déluge au petit matin. Comment peut-il pleuvoir, Isbandia est sous un dôme ?
La chaleur dégagée par les générateurs souterrains créait un voile dense. Il léchait les parois des gratte-ciels, s’engouffrait dans les boulevards et peignait un tableau sordide où seule la masse sombre et imposante de la Grand’ Tour se distinguait au cœur de la Cité Mère.
L’activité gagnait déjà les rues. D’en haut, Axel observait le défilé des visages anonymes. Sûrement l’était-il tout autant. Ces personnes étaient sans couleur, insipides ; à l’image de leur ville chérie. Isbandia était belle et le travail s’y trouvait encore facilement – ce qui explique l’importante vague d’immigration de ces dernières années. A cette époque, une agence de publicité avait imaginé une campagne pour rassurer la population face à la présence constante d’étranger : on pouvait lire sur les écrans de la ville « Les portes du dernier paradis terrestre sont ouvertes à tous. ». La réclame avait fait scandale, à cause du caractère pieux du slogan, cependant l’expression « dernier paradis terrestre » avait déjà pénétré les mœurs.
Mais, un Paradis si ennuyeux !
Il faut dire que la société était rongée par un fléau pernicieux : la disparition de tout culte religieux. Certaines mauvaises langues affirmeraient que c’est une bonne chose ; que le sacré a toujours été lié à la violence. Mais oublient-ils que l’un comme l’autre furent source d’inspiration de tant de chefs d’œuvres.
L’ascenseur finit sa course avec une mélodie sonore. Ses portes s’ouvrirent sur un vaste parking. Une forte odeur d’humidité imprégnait les lieux. (Encore une inondation au dernier sous-sol…). Un haut-le-cœur fit hoqueter Axel qui pressait le pas pour atteindre son véhicule.
Le motard sortit du hangar sous les fracas de l’averse. Autour de lui, les piétons couraient se réfugier dans les boutiques déjà ouvertes. Devant, une voiture qui roulait trop près de la chaussée, éclaboussa une femme et son NIA. A leur niveau, Axel n’entendit que de vagues jurons.
Sur le périphérique, le trafic n’était encore trop dense. Dans une heure environ, il serait saturé. Cette grand artère se trouvait être la frontière entre le centre et ce que vous appeliez « zone », où est concentré la majorité des immigrés.
Le bitume trembla.
En dessous de la voie expresse, se situait un gros boyau de verre dans lequel circulait le métropolitain.
Axel observait le passage de la rame. A chaque virage, il espérait l’accident. D’abord, il y aurait ce bruit de disque rayé qu’ont les freins lorsqu’ils brident les bogies. Grincement effroyable, relayé des cris affolés des passagers piégés par le feu qui embraserait le flan droit du véhicule. Le silence. Une secousse. Le métro sortirait des railles… Enfin, il heurterait la paroi transparente ; collision formidable ! La ligne aérienne d’alimentation danserait sous une pluie d’étincelles meurtrières. Il se pourrait même qu’elle électrocute quelques survivants.
Il n’y eut aucune catastrophe aujourd’hui encore. Peut-être que le camion devant… .
Axel revint à la réalité. Il prit la première sortie, celle, Porte de Paris.

oups pour le retard :S

joli manière de poser le lecteur dans un autre monde. tu m'as bien promenée en tout cas !
j'aime bien tes divagations existentielles aussi (sommes nous tous anonymes ? en quoi le sacré amène la violence mais aussi l'art).
franchement à part quelques fautes d'othographe, rien à redire sur ton texte.

ah si une question : c'est quoi un NIA ?

Nouvelle intelligence artificielle.
Je me suis pas trop creusée pour trouver le nom XD

Par contre moi j'ai des question^s.
Niveau stylistique, c'est comment ? Suffisamment fluide, trop d'allusions, pas assez compréhensible ?
Je suis ouverte a toute critique ^^

je ne m'étais pas posée la question en ces termes, mais vu comment j'ai été embarquée, oui c'est fluide.
il n'y a qu'un truc pas clair (de mémoire car je ne l'ai pas relu ce soir) c'est que je n'ai pas compris si il peut pleuvoir sous le dôme ou pas.
la maturité du texte vu ton âge est assez bluffante aussi.

Aaaaaaaaaaah cet âge XD

Il pleut, c'est ça qu'il lui titille le neurone ^^

moi j'aime bien...y'a une ou deux maladresse de concordance de temps mais c'est pas mal...tu ne le décris pas Axel ?

Pour quoi faire ?

???????

Ca fait relativement longtemps que je n'ai rien posté, alors une petite mise en bouche de "ma vie, mon oeuvre" ^^ (aaaaah l'humour à deux balles ! XD)

Axel, qui tendait la main, interrompit son geste.
Il se retourna vivement. Le jeune homme demeura un moment stupéfait par la silhouette se détachant peu à peu de la pénombre ; elle parut aux lumières de la ville qui traversaient les arcanes tortueux de la rosace de pierre.
Mathilde.
La jeune femme ne possédait plus rien de ce qui autrefois faisait sa beauté. La folie avait ravagé son visage comme son esprit. Parfaitement immobile, elle demeurait comme en suspend dans les airs avec un masque spectral. Le léger rosé de ses pommettes s’était enfui, laissant place à ce teint blafard que peuvent avoir les morts. Le visage, livide, semblait avoir été écorché. Seulement aurait on laissé suffisamment de chair pour pouvoir la reconnaître et tomber plus encore dans l’effroi d’une vision d’outre-tombe. Bien que le clair-obscur cachait aisément les courbes sinueuses de sa physionomie émaciée, on distinguait les haillons de soie brune d’une ancienne toilette que portait la jeune femme.
De cette présence fantomale, un mouvement compulsif activait les lèvres, … les choses inintelligibles qu’elle murmurait.
La gorge d’Axel se délia enfin. Du nom qui l’asphyxiait, sortit en un son éraillé.
- Ma-Mathilde ?
Ses lèvres s’arrêtèrent immédiatement. Un rictus se dessina.
- Ce n’est pas lui.
Elle se précipita sur son ancien amant, colla sa joue glacée sur la sienne, la bouche trop près de l’oreille.
Sa respiration faisait frémir le jeune homme. Sans doute aurait il donnait n’importe quoi pour pouvoir s’enfuir si ses jambes daignaient encore lui obéir. La terreur. La peur animale avait éclos et crû en lui, comme un parasite.
- Ce n’est pas lui, susurra-t-elle de nouveau. Il y en a un deuxième.
Axel l’observa, dubitatif. Elle recula. L’horrible sourire déformait toujours sa mâchoire inférieure.
Sa bouche dessina deux mots :
« Là haut »
Le doigt désignait le plafond.

« Quoi ! un deuxième ? Il y en a un autre ? »

La douleur devenait insupportable. Elle lui vrillait les tempes. Une plainte rauque s’arracha de sa gorge, bientôt suivie du soupir inquiet de son compagnon. Du mal s’écoulait furieusement de nouvelles images funestes. Des femmes, effrayées, qu’il assassinait sauvagement, pour soulager sa démence.
Une nausée lui souleva le cœur, comme à chaque fois que le film macabre repassait dans sa tête. De violents tremblements lui parcoururent le corps. La tête entre les genoux, il tentait d’échapper à sa réalité… . Encore une, plus rapprochée de la précédente. Pulsation de l’éveil. Sa détresse s’accentua, étranglant ses entrailles.
Une touffeur l’envahit et détendit ses muscles endoloris tandis que le visage d’Axel se pressait sur ses épaules. Les spasmes se dissipèrent graduellement, au rythme du souffle de son amant ; le flux d’images s’estompa également. Gabriel se redressa.
Aussi, le temps leur accorda quelques instants de tendresse. Une chaleur s’immisça aux creux des reins de l’ange.
Gabie releva la tête.
Il observa avec surprise les larmes perler sur les joues de son compagnon.
La respiration d’Axel près son oreille le fit tressaillir. Suivirent enfin quelques mots qui l’auraient sans doute faite rougir si le gris de sa peau n’était pas si sombre : « je t’aime ».
Il l’embrassa ; le pouls de l’ange s’accéléra.
Encore le retentissement lugubre. La mort se pressait de nouveau dans son esprit, plus limpide.

Je pénètre dans une riche résidence.
Un immense immeuble, de type haussmannien peut-être, je ne sais pas trop. Je ne distingue que les corps torturés des caryatides. Ces figures de pierre qui semblent supporter tous les malheurs du monde sur leurs épaules. Les ténèbres s’agglutinent autour de moi, pourtant l’ensemble me parait étrangement familier. Une question me trotte dans la tête : qui suis-je ? Je regarde mes mains. Elles sont noires, noires comme l’encre. Tout mon corps l’est. Je pleure ? Non, cela fait trop longtemps que mes yeux ne se gorgent plus de larmes ; j’ai oublié comment faire…. La pluie crée une fine auréole autour des objets. Je lève les yeux. Mes pupilles s’habituent enfin à l’obscurité : mon regard est attiré par la délicatesse des motifs taillés dans la pierre. C’est une somptueuse demeure.
Là haut, une fenêtre est toujours éclairée. Je souris.
Je monte l’escalier avec précipitation, sans prêter grande attention à l’ornement pourtant fastueux qui m’entoure. Les marches crissent à mon passage. Une bouffée d’adrénaline me chauffe les joues. J’atteins la chambre ; on m’attend. Devant moi, un vieillard en fauteuil roulant et son assistant.
Le vieil homme pourrait avoir mille ans.
Sa respiration est trop pénible. Chaque parcelle de peau et ses articulations craquaient au moindre de ses gestes. Et pourtant, derrière ce masque ridé et grisâtre, on percevait encore des yeux vifs et humide.
Que vais-je faire ? Je capte un imperceptible geste de l’infirme auquel le NIA répond immédiatement. Il lui retire son masque à oxygène puis prend congé.
Dorénavant seul face à moi, mon interlocuteur avale laborieusement quelques goulées d’air avant d’entamer son discours.
- Bonsoir Samaël, commence-t-il, avant de reprendre son souffle.
Un son étranglé sort de ma gorge, un ricanement, je crois. Il me glace les os.
- C’est là, un bien vieux nom que tu me donnes, Infâme, lui rétorquais-je avec une moue cédant aussitôt la place à ce rire dément. Qui es-tu ?
- Il n’est certes pas le plus récent. Les mortels t’ont affublé de tant de noms au cours de l’Histoire. Lequel as-tu préféré de tous ? Fils de la perdition, Satan, Lucifer… Le Seigneur des mouches ? Alors ?
Un masque nerveux crispe mon visage l’espace d’un instant.
Maintenant je trépigne d’excitation auprès du vieillard, éructant un rire grossier.
- Il faut avouer qu’il n’y en a plus beaucoup maintenant, fis-je avant que le son infernal s’arrache de nouveau de ma gorge. Mais qui es-tu donc ? Il me semblait pourtant que cette religion n’était plus enseignée depuis longtemps !
La satisfaction se lit sur mon visage cendré lorsque je réalise l’étrangeté de la scène. Il y a moi, observateur impuissant et cette ombre absconse qui fixe mon reflet de mes yeux opalescents dans un miroir terne. La ritournelle malsaine, m’indispose : qui suis-je ? Suis-je réel ? La question me panique. « Lui », en revanche, s’amuse de la situation. Il sait ma présence.
Il écoute distraitement le bla-bla du vieil homme, contemplant mon visage. J’effleure les objets exposés sur la coiffeuse. Un courrier attire notre attention : il est adressé à « M. Michael Montgomery-Lewis ».
- Je suis mourant, finit par avouer le barbon en nous observant.
- Les anges peuvent mourir ? Grince Samaël.
- Tu n’es pas un dieu !
Il éclate encore du même rire. La peur m’envahit.
- J’ai brillé, d’avantage que le plus étincelant des anges. Et plus que ton Dieu lui-même,…Il m’a banni pour ça !
- C’est ton orgueil qui t’a fait tomber.
- Et Icare m’a suivi. Ton Dieu rejette tous ceux qui veulent l’approcher ; moi je les accueil à bras ouverts.
- Samaël le Clément. Jamais, n’auras tu été plus mal nommé !
- Ne vois-tu pas l’ironie de la chose ? Ton Dieu vous a abandonné : toi, Gabriel, tous ces mortels qui cherchent en vain une rédemption. Si Celui-ci ne s’intéresse plus à vous, de qui alors obtiendrez vous le Salut ? La tension est palpable, les esprits s’échauffent et bientôt une nouvelle guerre va éclater. C’est drôle, non ? Cette ville est pourtant construite sur la plaine de Josaphat, le lieu de Jugement Dernier. Mais toi…, tu ne verras rien !
Il se jette sur lui.

Ca attire foule.....

mdr !

Y fallait dire quelque chose de spéciale?
XD
C'est lu, n'ai crainte!