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Vous avez dit Elfes Noir ?
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Vous avez dit Elfes Noir ?
Bien je posterais ici l'histoire sur les elfes noirs que je m'amuse à écrire.
Je le ferais après avoir entendu les critiques, qui sait il peut y avoir des choses à modifier entre temps.
A préciser que je ne connais pas encore la fin de l'histoire... :mrgreen:
Je le ferais après avoir entendu les critiques, qui sait il peut y avoir des choses à modifier entre temps.
A préciser que je ne connais pas encore la fin de l'histoire... :mrgreen:
Re: Vous avez dit Elfes Noir ?
Prologue: Fuite
Un éclair illumina le ciel, zébrant l’obscurité et imprimant son image sur la rétine du voyageur pantelant. Le tonnerre résonna. Il était fatigué de marcher, ses bottes recouvertes de boue, son manteau trempé. Il continua d’avancer. Surpris il y peu par l’orage, il devait trouver un abri avant que la tempête ne prenne de l’ampleur.
Il regarda autour de lui, son bâton de chêne à la main. L’air semblait impénétrable, un rideau de pluie l’empêchait de visualiser son environnement à plus de six mètres. Entouré par la forêt, le sol boueux menaçant de l’avaler, il repris son chemin.
Quel idiot, s’aventurer seul dans la forêt alors que le ciel se couvrait était au mieux de l’inconscience, au pire de la folie. Mais la nécessité faisait loi. Il devait les prévenir du danger, il devait les atteindre afin que tous sachent sinon ils seraient impuissants à repousser l’invasion.
Une terrible bataille avait ravagé l’avant poste de Thise. Le camp surpris par leur assaut soudain n’avait pu résister, après une brève mais sanglante résistance ils furent submergés. Il avait fui pour prévenir ses frères de la frontière.
Son épée, où était son épée ? Sûrement perdu durant sa fuite, elle avait du lui échapper durant sa chevauché dans les plaines. Malheureusement son cheval avait été blessé par une flèche, il n’avait pu le sauver. De toute façon il aurait du le tuer tôt ou tard pour se nourrir mais il aurait préféré attendre quelque peu, le temps de traverser la forêt.
Il continua à repenser aux derniers évènements tout en marchant. La nuit avançait, il devait vite trouver une grotte quelconque sinon il tomberai de fatigue. Il erra quelque temps, tendant désespérément l’oreille pour savoir si on le pistait. Au moins l’orage avait ça de bon, il aurait fallu être un mage pour le suivre dans cet enfer.
Il marcha un bon moment avant de parvenir à trouver un abri. C’était une maigre caverne sur le bord d’un affleurement rocheux. Il entra le bâton tendu, futile défense si un ours ou pire y avait élu domicile, rien. Il se détendit, ôta son manteau, l’étendit pour le sécher et s’allongea pour se reposer un peu. Il réfléchit à sa situation, tentant de trouver une solution. Poursuivit par des ennemies supérieur en nombres, n’ayant d’autre moyen que ses jambes pour le porter, la situation était désespérée. Sa réflexion n’aboutissait à rien, finalement le son de la pluie le berça petit à petit. Il ferma les yeux et sombra dans un sommeil sans rêve.
Quelque chose l’avait réveillé. Il pris son bâton et scruta l’extérieur. L’orage avait gagné en puissance, la pluie était plus insistante. Il se dit que c’était cela qui l’avait sûrement réveillé, il se rassura et se rallongea. La peur le tenaillait, il tentait de se faire une raison, de se dire qu’il était seul mais l’angoisse était plus forte.
Soudain un éclair retentit, une silhouette apparue dans l’obscurité. Le sang du fugitif se glaça. Ils le suivaient, ils avaient retrouvé sa trace. Comment était-ce possible dans un tel déluge ?
Il se leva d’un bond remis son manteau sur les épaules, pris son bâton et s’enfui à travers les arbres. Il devait se sauver. Il courut, les branches lui frappant les flancs, de la boue s’élevant au rythme de ses pas, son cœur battant à tout rompre.
Il regarda par son épaule lorsqu’un autre éclair retentit, deux silhouettes le suivaient. Ce n’était pas un pisteur isolé, combien était-il ?
L’homme ne prit pas le temps de réfléchir et continua sa course folle dans les bois. Il ne voyait qu’à peine où il allait, il avait déjà perdu le sens de l’orientation dans cette vision grisâtre du monde, la lumière peinait à traverser les nuages et les arbres.
Un craquement retenti à sa gauche, il bondit à droite et sentit un frôlement sur sa joue. Une flèche avait du l’éviter de peu. L’adrénaline coula à flot dans son sang, la peur lui donna une allure qu’il n’aurait jamais pensé atteindre auparavant.
Il arrivait bientôt à un plateau rocheux, il passa dessus espérant que la perte de ses traces désorienteraient ses poursuivants. Il continua son sprint quelques temps puis ralentit pour finalement s’arrêter sous un arbre. Il reprit doucement son souffle et contempla le paysage autour de lui. Une colline se tenait à l’Est de sa position, de là il pourrait voir si on l’approche et se cacher parmi les buissons.
Il reprit péniblement sa marche, attentif à tout signe qui aurait trahit la présence de ses ennemis. Courbé il avala la distance le séparant de la crête. Il rampa au sommet, ses vêtements trempés et maculés de boue. La respiration saccadée il tenta de percevoir les bois alentour. Seule la lune et le tonnerre lui répondit. De longues minutes s’écoulèrent sans que rien ne dérange la litanie de l’orage. Ses muscles lui faisaient mal et il recueilli de l’eau entre ses mains afin de satisfaire son gosier asséché.
Il s’appuya contre le tronc d’un arbre proche, invisible, ombre parmi les ombres, il avait réussi à les semer. Toutefois il devait continuer jusqu’à la garnison la plus proche. Il se leva à contre cœur et marcha. Puis une douleur fulgurante le traversa, la douleur lui arracha un cri, ses genoux cédèrent. Il bascula en avant, sa tête heurtant lourdement le sol mou.
Il battis des paupières, la pluie lui martelant le visage. Au prix d’un incommensurable effort il parvint à se retourner sur le dos. Une ombre se découpait devant lui. Dans sa cape pourpre un de ses poursuivants lui faisait face. Une cape pourpre, un de leur mage autrement dit. L’homme maudit sa malchance, il ne pouvait rien face à la magie.
La silhouette s’avança, ses traits s’affinèrent. De grande taille, fine, un sceptre à la main. Elle enleva sa capuche, découvrant ses traits délicats, les cheveux longs d’un noir intense, le visage pâle, les oreilles pointues et les yeux d’ébènes où se lisait un profond dégoût ainsi qu’un intense mépris. L’elfe noir semblait satisfait. Il fit un signe, un autre elfe apparut. Celui-ci portait une armure de cuir et un arc. Un traqueur sans le moindre doute. Il s’avança, sortit une dague.
L’homme comprit son échec, le mage avait guidé les traqueurs, lui ôtant toute chance de survit. C’était ce mage qui l’avait retrouvé parmi les bois, dans son abri fortuit et sur cette crête. Il avait du l’abattre d’un sort et maintenant ce traqueur allait finir le travail. L’homme lut sa mort dans les yeux de l’elfe noir, il sut que les soldats de la frontière ne seraient pas prévenus et qu’ils mourraient en grand nombre pour les repousser très certainement. Il avait échoué et il allait le payer.
L’elfe mis un genou à terre et regarda le visage de l’humain. Celui-ci débordé de peur, cet être répugnant le craignait, il avait bien raison se dit-il. L’elfe leva son bras et planta sa dague dans le cœur de ce chien agonisant, il la retourna afin de le déchirer de l’intérieur. L’humain fut pris de convulsions, des gémissement lui échappèrent. L’elfe retira la dague l’excitation à son comble. Du sang quitta peu à peu l’humain puis finalement celui-ci mourut, trop vite malheureusement. Savourant un moment cet instant, contempla le corps de l’humain. Enfin il se releva, rejoignit le mage et le raccompagna vers ses frères, puis ils rentreraient au camp pour se préparer à la guerre. Les elfes c’étaient rassemblés en masse afin de se venger des serviteurs de la lumière, pour assouvir leur haine et leur soif de sang.
Depuis trop longtemps ils avaient attendu, désormais ils étaient temps d’agir…
Un éclair illumina le ciel, zébrant l’obscurité et imprimant son image sur la rétine du voyageur pantelant. Le tonnerre résonna. Il était fatigué de marcher, ses bottes recouvertes de boue, son manteau trempé. Il continua d’avancer. Surpris il y peu par l’orage, il devait trouver un abri avant que la tempête ne prenne de l’ampleur.
Il regarda autour de lui, son bâton de chêne à la main. L’air semblait impénétrable, un rideau de pluie l’empêchait de visualiser son environnement à plus de six mètres. Entouré par la forêt, le sol boueux menaçant de l’avaler, il repris son chemin.
Quel idiot, s’aventurer seul dans la forêt alors que le ciel se couvrait était au mieux de l’inconscience, au pire de la folie. Mais la nécessité faisait loi. Il devait les prévenir du danger, il devait les atteindre afin que tous sachent sinon ils seraient impuissants à repousser l’invasion.
Une terrible bataille avait ravagé l’avant poste de Thise. Le camp surpris par leur assaut soudain n’avait pu résister, après une brève mais sanglante résistance ils furent submergés. Il avait fui pour prévenir ses frères de la frontière.
Son épée, où était son épée ? Sûrement perdu durant sa fuite, elle avait du lui échapper durant sa chevauché dans les plaines. Malheureusement son cheval avait été blessé par une flèche, il n’avait pu le sauver. De toute façon il aurait du le tuer tôt ou tard pour se nourrir mais il aurait préféré attendre quelque peu, le temps de traverser la forêt.
Il continua à repenser aux derniers évènements tout en marchant. La nuit avançait, il devait vite trouver une grotte quelconque sinon il tomberai de fatigue. Il erra quelque temps, tendant désespérément l’oreille pour savoir si on le pistait. Au moins l’orage avait ça de bon, il aurait fallu être un mage pour le suivre dans cet enfer.
Il marcha un bon moment avant de parvenir à trouver un abri. C’était une maigre caverne sur le bord d’un affleurement rocheux. Il entra le bâton tendu, futile défense si un ours ou pire y avait élu domicile, rien. Il se détendit, ôta son manteau, l’étendit pour le sécher et s’allongea pour se reposer un peu. Il réfléchit à sa situation, tentant de trouver une solution. Poursuivit par des ennemies supérieur en nombres, n’ayant d’autre moyen que ses jambes pour le porter, la situation était désespérée. Sa réflexion n’aboutissait à rien, finalement le son de la pluie le berça petit à petit. Il ferma les yeux et sombra dans un sommeil sans rêve.
Quelque chose l’avait réveillé. Il pris son bâton et scruta l’extérieur. L’orage avait gagné en puissance, la pluie était plus insistante. Il se dit que c’était cela qui l’avait sûrement réveillé, il se rassura et se rallongea. La peur le tenaillait, il tentait de se faire une raison, de se dire qu’il était seul mais l’angoisse était plus forte.
Soudain un éclair retentit, une silhouette apparue dans l’obscurité. Le sang du fugitif se glaça. Ils le suivaient, ils avaient retrouvé sa trace. Comment était-ce possible dans un tel déluge ?
Il se leva d’un bond remis son manteau sur les épaules, pris son bâton et s’enfui à travers les arbres. Il devait se sauver. Il courut, les branches lui frappant les flancs, de la boue s’élevant au rythme de ses pas, son cœur battant à tout rompre.
Il regarda par son épaule lorsqu’un autre éclair retentit, deux silhouettes le suivaient. Ce n’était pas un pisteur isolé, combien était-il ?
L’homme ne prit pas le temps de réfléchir et continua sa course folle dans les bois. Il ne voyait qu’à peine où il allait, il avait déjà perdu le sens de l’orientation dans cette vision grisâtre du monde, la lumière peinait à traverser les nuages et les arbres.
Un craquement retenti à sa gauche, il bondit à droite et sentit un frôlement sur sa joue. Une flèche avait du l’éviter de peu. L’adrénaline coula à flot dans son sang, la peur lui donna une allure qu’il n’aurait jamais pensé atteindre auparavant.
Il arrivait bientôt à un plateau rocheux, il passa dessus espérant que la perte de ses traces désorienteraient ses poursuivants. Il continua son sprint quelques temps puis ralentit pour finalement s’arrêter sous un arbre. Il reprit doucement son souffle et contempla le paysage autour de lui. Une colline se tenait à l’Est de sa position, de là il pourrait voir si on l’approche et se cacher parmi les buissons.
Il reprit péniblement sa marche, attentif à tout signe qui aurait trahit la présence de ses ennemis. Courbé il avala la distance le séparant de la crête. Il rampa au sommet, ses vêtements trempés et maculés de boue. La respiration saccadée il tenta de percevoir les bois alentour. Seule la lune et le tonnerre lui répondit. De longues minutes s’écoulèrent sans que rien ne dérange la litanie de l’orage. Ses muscles lui faisaient mal et il recueilli de l’eau entre ses mains afin de satisfaire son gosier asséché.
Il s’appuya contre le tronc d’un arbre proche, invisible, ombre parmi les ombres, il avait réussi à les semer. Toutefois il devait continuer jusqu’à la garnison la plus proche. Il se leva à contre cœur et marcha. Puis une douleur fulgurante le traversa, la douleur lui arracha un cri, ses genoux cédèrent. Il bascula en avant, sa tête heurtant lourdement le sol mou.
Il battis des paupières, la pluie lui martelant le visage. Au prix d’un incommensurable effort il parvint à se retourner sur le dos. Une ombre se découpait devant lui. Dans sa cape pourpre un de ses poursuivants lui faisait face. Une cape pourpre, un de leur mage autrement dit. L’homme maudit sa malchance, il ne pouvait rien face à la magie.
La silhouette s’avança, ses traits s’affinèrent. De grande taille, fine, un sceptre à la main. Elle enleva sa capuche, découvrant ses traits délicats, les cheveux longs d’un noir intense, le visage pâle, les oreilles pointues et les yeux d’ébènes où se lisait un profond dégoût ainsi qu’un intense mépris. L’elfe noir semblait satisfait. Il fit un signe, un autre elfe apparut. Celui-ci portait une armure de cuir et un arc. Un traqueur sans le moindre doute. Il s’avança, sortit une dague.
L’homme comprit son échec, le mage avait guidé les traqueurs, lui ôtant toute chance de survit. C’était ce mage qui l’avait retrouvé parmi les bois, dans son abri fortuit et sur cette crête. Il avait du l’abattre d’un sort et maintenant ce traqueur allait finir le travail. L’homme lut sa mort dans les yeux de l’elfe noir, il sut que les soldats de la frontière ne seraient pas prévenus et qu’ils mourraient en grand nombre pour les repousser très certainement. Il avait échoué et il allait le payer.
L’elfe mis un genou à terre et regarda le visage de l’humain. Celui-ci débordé de peur, cet être répugnant le craignait, il avait bien raison se dit-il. L’elfe leva son bras et planta sa dague dans le cœur de ce chien agonisant, il la retourna afin de le déchirer de l’intérieur. L’humain fut pris de convulsions, des gémissement lui échappèrent. L’elfe retira la dague l’excitation à son comble. Du sang quitta peu à peu l’humain puis finalement celui-ci mourut, trop vite malheureusement. Savourant un moment cet instant, contempla le corps de l’humain. Enfin il se releva, rejoignit le mage et le raccompagna vers ses frères, puis ils rentreraient au camp pour se préparer à la guerre. Les elfes c’étaient rassemblés en masse afin de se venger des serviteurs de la lumière, pour assouvir leur haine et leur soif de sang.
Depuis trop longtemps ils avaient attendu, désormais ils étaient temps d’agir…
Re: Vous avez dit Elfes Noir ?
Chapitre 1: FORT DU NORD (1° partie)
Etrangement le ciel était calme, nuls oiseaux ou nuages ne l’obscurcissait. Un vent venant du Nord apportait une brise rafraîchissante. Le Soleil à son zénith semblait contempler la folie des mortels.
Le Caporal Perèns remuait de sombre pensée, en faction sur le rempart extérieur de Fort du Nord il laissait voguer son regard sur l’armée en marche. Des elfes massés en force s’apprêtaient à donner l’assaut. Le spectacle avait durait deux jours durant lesquels les sombres avaient surgit de nul part sans prévenir et avait commencé de dévaster la campagne environnante. Toutes les personnes à plus d’une heure de marche avait péris pour assouvir leur vengeance millénaire. Certains avaient été capturés soit pour devenir les esclaves de leur nouveaux maîtres soit pour être sacrifié en l’honneur de Nor, le dieu de la nuit des elfes noirs. Il n’enviait aucun de ces sort. Un long soupir lui échappa, un hochement de tête de son compagnon de garde lui fit savoir qu’il n’était pas le seul à broyer du noir. Il tenta de chasser ces pensées et se prépara au carnage à venir.
A quelques centaines de mètres de là dans la salle de réunion du Baron Orland, l’état major des humains se réunissait. Le Baron, un homme puissamment bâti d’une quarantaine d’années, regardait ses officiers assit sur son trône.
« Nous n’avons pas beaucoup d’option, bien que la nouvelle de l’invasion des Sombres ai été propagé n’attendons pas de renfort, ils arriveraient trop tard. En revanche ce que nous pouvons faire c’est les clouer sur place le plus longtemps possible. Des suggestions ? »
Ces hommes avaient travaillés sans relâche pour permettre à une patrouille de s’enfuir. Ils avaient organisé une audacieuse diversion en plongeant leurs forces au cœur du dispositif ennemi, par la surprise ils avaient obligé les elfes à reculer pour contre attaquer. De plus une partie des troupes étaient parti avec le fils du Baron afin d’harceler les flancs des Sombres. Mais n’était-ce pas plus une manœuvre pour éloigner le jeune héritier loin du Fort, celui-ci en était persuadé. Il avait fallu du temps au Baron pour l’obliger à partir dans ce qui était pour le jeune homme une fuite déshonorante.
« Mon Seigneur si je puis me permettre. » Une ombre se détacha du fond de la salle. Encapuchonné dans une longue robe verte, le mage Haldrid s’avança.
« _Allez y mage, répondit le Baron
_Merci monseigneur. Nous savons que les elfes ont amenés leurs sorciers avec eux, ils leur sera facile d’invoquer les morts au plus fort de la bataille afin de relever les cadavres de nos camarades sur les remparts et nous submerger, dit-il. Afin de contrer cette magie il faudra jeter aussi vite que possible les corps sans vie du haut des tours. Forcés d’admettre leur échec ils se rabattront sur une magie plus puissante mais aussi plus dangereuse.
_En quoi cela nous avancera t-il mage, répliqua un des capitaine présents.
_Eh bien si vous daignez me laisser finir, répondit Haldrid, vous seriez que plus un sort est puissant plus il est dur à réaliser et plus il nécessite une intense concentration. Il suffira d’un rien pour les perturber. Imaginons qu’ils invoque un démon, ou toutes autres créatures ils devront l’asservir. Si nous les empêchons de le faire la bête sera livrait à elle même au cœur d’une bataille, elle pourrais bien attaquer ce qui lui passe par la main.
_En clair, dit le Baron, vous proposez de les forcer à invoquer je ne sais quelle horreur de l’autre monde afin de retourner leur propre créature contre eux.
_Cela et bien d’autre chose Votre Grâce. Nous autres humains bien que peu doués dans les arts mortuaires nous excellons en magie mentale. Prévenez vos hommes qui si des choses surgissent des rempart et ce jettent sur les elfes ce ne sera que des illusions, de même si un nécromancien abat ses hommes c’est que nous aurons pris son esprit, répondit Haldrid avec un sourire cruel.
_Je comprend mieux pour quelles raisons le Roi m’a imposé votre présence dans mon fief, dit le Baron. Je ne vous cacherez pas que j’ahorre la magie, mais si vous arrivez à faire le dixième de ce que vous prétendez vous nous rendrez un fier service Haldrid. Une autre suggestion ?
_Non monseigneur pas dans l’immédiat.
_Bien, capitaines rejoignaient vos troupes. Prévenez les de ce qu’ils se passera. Je veux que tous se tiennent près. L’assaut commencera sans doute au crépuscule. »
La pièce se vida progressivement, les hommes lui présentant leur respect. La magie se dit-il, s’il y a bien une chose contre laquelle il ne pouvait rien c’étais cela. Sans céder au désespoir il se jura de faire tomber plus d’elfes que leurs mages ne pourront en relever.
Le crépuscule se coucha négligemment inconscient du carnage à venir. Du haut des remparts le Caporal Perèns jura, l’assaut allait débuter. Des milliers d’elfes coururent afin de se mettre à couvert au plus vite dans un fracas assourdissant. Des flèches sifflèrent dans le ciel criblant toute la zone de cadavres inanimés. A peine le sol touché ils se faisaient piétiner par leurs camarades. L’impressionnante vague de chair s’abattit sur les murs, des échelles apparurent sur les créneaux.
« Que Tiarra nous vienne en aide, virez-moi ses échelles, beugla le Caporal. » Une à une les échelles furent repoussées dans le vide, emportées par les cris des soldats les montant. Finalement les trois sombres prirent pied sur le rempart, tuant des hommes. Voyant cela Perèns leva son épée et trancha la gorge de l’elfe le plus proche, para l’attaque du suivant et lui transperça le cœur. Le dernier fut tué par deux autres soldats.
Malgré leur réputation, les elfes ne sont pas invincibles se dit Perèns. Se rappelant les ordres des Capitaines il cria :
« _Jetait moi ces salauds par dessus les rempart, les nôtres aussi.
_Mais Caporal, on va tout de même pas les laisser se faire profaner. Au diable les mages, répliqua un soldat.
_Exécution où je t’y jette moi même.
_Bien Caporal. »
Qu’importe ce qu’il pensait des ordres, Perèns ne voulait pas vérifier ce qui se passerait s’il ne suivait pas les mises en garde. On peut rarement faire confiance à un mage, mais lorsque sa vie est en jeu mieux vaut l’écouter.
Une autre échelle apparut, le Caporal la repoussa avec colère, la nuit promettait d’être sanglante…
Etrangement le ciel était calme, nuls oiseaux ou nuages ne l’obscurcissait. Un vent venant du Nord apportait une brise rafraîchissante. Le Soleil à son zénith semblait contempler la folie des mortels.
Le Caporal Perèns remuait de sombre pensée, en faction sur le rempart extérieur de Fort du Nord il laissait voguer son regard sur l’armée en marche. Des elfes massés en force s’apprêtaient à donner l’assaut. Le spectacle avait durait deux jours durant lesquels les sombres avaient surgit de nul part sans prévenir et avait commencé de dévaster la campagne environnante. Toutes les personnes à plus d’une heure de marche avait péris pour assouvir leur vengeance millénaire. Certains avaient été capturés soit pour devenir les esclaves de leur nouveaux maîtres soit pour être sacrifié en l’honneur de Nor, le dieu de la nuit des elfes noirs. Il n’enviait aucun de ces sort. Un long soupir lui échappa, un hochement de tête de son compagnon de garde lui fit savoir qu’il n’était pas le seul à broyer du noir. Il tenta de chasser ces pensées et se prépara au carnage à venir.
A quelques centaines de mètres de là dans la salle de réunion du Baron Orland, l’état major des humains se réunissait. Le Baron, un homme puissamment bâti d’une quarantaine d’années, regardait ses officiers assit sur son trône.
« Nous n’avons pas beaucoup d’option, bien que la nouvelle de l’invasion des Sombres ai été propagé n’attendons pas de renfort, ils arriveraient trop tard. En revanche ce que nous pouvons faire c’est les clouer sur place le plus longtemps possible. Des suggestions ? »
Ces hommes avaient travaillés sans relâche pour permettre à une patrouille de s’enfuir. Ils avaient organisé une audacieuse diversion en plongeant leurs forces au cœur du dispositif ennemi, par la surprise ils avaient obligé les elfes à reculer pour contre attaquer. De plus une partie des troupes étaient parti avec le fils du Baron afin d’harceler les flancs des Sombres. Mais n’était-ce pas plus une manœuvre pour éloigner le jeune héritier loin du Fort, celui-ci en était persuadé. Il avait fallu du temps au Baron pour l’obliger à partir dans ce qui était pour le jeune homme une fuite déshonorante.
« Mon Seigneur si je puis me permettre. » Une ombre se détacha du fond de la salle. Encapuchonné dans une longue robe verte, le mage Haldrid s’avança.
« _Allez y mage, répondit le Baron
_Merci monseigneur. Nous savons que les elfes ont amenés leurs sorciers avec eux, ils leur sera facile d’invoquer les morts au plus fort de la bataille afin de relever les cadavres de nos camarades sur les remparts et nous submerger, dit-il. Afin de contrer cette magie il faudra jeter aussi vite que possible les corps sans vie du haut des tours. Forcés d’admettre leur échec ils se rabattront sur une magie plus puissante mais aussi plus dangereuse.
_En quoi cela nous avancera t-il mage, répliqua un des capitaine présents.
_Eh bien si vous daignez me laisser finir, répondit Haldrid, vous seriez que plus un sort est puissant plus il est dur à réaliser et plus il nécessite une intense concentration. Il suffira d’un rien pour les perturber. Imaginons qu’ils invoque un démon, ou toutes autres créatures ils devront l’asservir. Si nous les empêchons de le faire la bête sera livrait à elle même au cœur d’une bataille, elle pourrais bien attaquer ce qui lui passe par la main.
_En clair, dit le Baron, vous proposez de les forcer à invoquer je ne sais quelle horreur de l’autre monde afin de retourner leur propre créature contre eux.
_Cela et bien d’autre chose Votre Grâce. Nous autres humains bien que peu doués dans les arts mortuaires nous excellons en magie mentale. Prévenez vos hommes qui si des choses surgissent des rempart et ce jettent sur les elfes ce ne sera que des illusions, de même si un nécromancien abat ses hommes c’est que nous aurons pris son esprit, répondit Haldrid avec un sourire cruel.
_Je comprend mieux pour quelles raisons le Roi m’a imposé votre présence dans mon fief, dit le Baron. Je ne vous cacherez pas que j’ahorre la magie, mais si vous arrivez à faire le dixième de ce que vous prétendez vous nous rendrez un fier service Haldrid. Une autre suggestion ?
_Non monseigneur pas dans l’immédiat.
_Bien, capitaines rejoignaient vos troupes. Prévenez les de ce qu’ils se passera. Je veux que tous se tiennent près. L’assaut commencera sans doute au crépuscule. »
La pièce se vida progressivement, les hommes lui présentant leur respect. La magie se dit-il, s’il y a bien une chose contre laquelle il ne pouvait rien c’étais cela. Sans céder au désespoir il se jura de faire tomber plus d’elfes que leurs mages ne pourront en relever.
Le crépuscule se coucha négligemment inconscient du carnage à venir. Du haut des remparts le Caporal Perèns jura, l’assaut allait débuter. Des milliers d’elfes coururent afin de se mettre à couvert au plus vite dans un fracas assourdissant. Des flèches sifflèrent dans le ciel criblant toute la zone de cadavres inanimés. A peine le sol touché ils se faisaient piétiner par leurs camarades. L’impressionnante vague de chair s’abattit sur les murs, des échelles apparurent sur les créneaux.
« Que Tiarra nous vienne en aide, virez-moi ses échelles, beugla le Caporal. » Une à une les échelles furent repoussées dans le vide, emportées par les cris des soldats les montant. Finalement les trois sombres prirent pied sur le rempart, tuant des hommes. Voyant cela Perèns leva son épée et trancha la gorge de l’elfe le plus proche, para l’attaque du suivant et lui transperça le cœur. Le dernier fut tué par deux autres soldats.
Malgré leur réputation, les elfes ne sont pas invincibles se dit Perèns. Se rappelant les ordres des Capitaines il cria :
« _Jetait moi ces salauds par dessus les rempart, les nôtres aussi.
_Mais Caporal, on va tout de même pas les laisser se faire profaner. Au diable les mages, répliqua un soldat.
_Exécution où je t’y jette moi même.
_Bien Caporal. »
Qu’importe ce qu’il pensait des ordres, Perèns ne voulait pas vérifier ce qui se passerait s’il ne suivait pas les mises en garde. On peut rarement faire confiance à un mage, mais lorsque sa vie est en jeu mieux vaut l’écouter.
Une autre échelle apparut, le Caporal la repoussa avec colère, la nuit promettait d’être sanglante…
Re: Vous avez dit Elfes Noir ?
Chapitre 1: FORT DU NORD (2°partie)
« _Ils arrivent monseigneur.
_Bien, il est temps, répondit le Baron. »
Le Baron Orland se leva et sorti de la salle de réunion. Depuis tant d’année il aurait pensé avoir tout vu des guerres du Nord, rien de plus que des escarmouches aux frontières, de jeunes barbares désireux de prouver leur valeur aux leurs. Désormais il en était tout autre.
Il rejoignit le rempart extérieur juste avant l’assaut, entouré de sa garde d’honneur il ne risquait rien si ce n’est de tomber de fatigue. Ces vétérans ne se laisseraient pas leur pupille mourir avant d’être tombés jusqu’au dernier.
« _Comment se portent nos hommes Capitaine ? dit-il.
_Bien sire, les Norcaines ne réussiront pas à les repousser facilement, répondit le Capitaine de sa garde.
_Parfait. »
Le son des trompes ennemies se fit entendre, les elfes chargèrent en hurlant. La bataille de Fort du Nord commença. Les échelles s’élevèrent contre les remparts, les Norcaines tentant inexorablement d’y prendre pied. Afin d’éviter tout débordement, le Baron avait laissé deux réserves de trente hommes chacune ayant pour but de combler toute brèche dans la défense le plus vite possible.
Déjà un elfe jaillit devant le Baron celui-ci dégaina son épée, lui planta proprement dans le torse, déchirant les poumons et le rejeta d’un coup de pied de l’autre côté du mur. Bien que Seigneur des Marches du Nord, le Baron était athlétique il magnait l’épée avec adresse et conservait une bonne endurance.
Partout autour de lui les hommes se battaient avec ardeur, jetant à bas les Norcaines trop téméraires, et faisant pleuvoir un flot de flèches sur leurs troupes en contrebas. Le Baron savait que les pertes aujourd’hui seraient grandes. Les plus faibles et les moins habilles seraient tués durant les heures à venir, il ne restera à l’aube que ceux apte à survivre.
Une épée arriva droit sur lui, un homme de sa garde la parât et riposta, tranchant la jugulaire de l’elfe. Le Baron maudit son inattention, la nuit n’était pas l’heure qu’il aurait choisit pour combattre. Il se reprit et plongea dans la bataille, l’esprit en éveil.
Du haut de la tour de garde le mage Haldrid surveillait le déroulement de l’assaut. Jusqu’ici les humains parvenaient à garder les murs mais d’ici quelques heures leurs gestes seraient plus lents, leur esprit engourdit. Toutefois il espérait qu’ils se souviendraient de jeter les cadavres en contrebas. Il pouvait sentir la frustration des sorciers Norcaines, ne pouvant user de leur nécromancie ils devaient trouver une parade s’ils ne voulaient pas se retrouver en première ligne le lendemain.
«_ Tenez-vous prêts, dit-il aux mages derrière lui. Ethan va rejoindre le Baron tu devras le protéger.
_ Mais...»Un regard le fit taire, il hocha la tête et obéit.
Haldrid rit intérieurement, visiblement certains de ses compères avaient aussi peur d’être au front.
La bataille gagnait en intensité, le Caporal Perèns avait tout juste le temps de repousser une échelle ou d’abattre un elfe qu’un autre le remplaçait.
« Ca ne finiras donc jamais. »
Tout en combattant, il surveillait la section de mur qu’il lui était attribué. En effet l’un de ses hommes avait refusé de jeter le cadavre d’un de ses camarades, Perèns l’aurait tué sur place s’il ne s’était pas fait doubler par le mort revenue à la vie. Ils avaient du le pousser à trois tant sa force avait été décuplée.
Un autre elfe monta sur le rempart, Perèns pris une lance sur le sol et l’embrocha avec rage. Celui-ci bascula en hurlant dans le vide. Un groupe d’elfes avait réussi à faire une percée à quatre mètres de lui, il appela du renfort et leur bondit dessus. Ils devaient les tuer avant que d’autres Norcaines n’arrivent à passer. Pris entre ses hommes et un autre groupe de soldats, ils ne firent pas long feu. Toutefois ce ne fut pas suffisant, des renforts eurent le temps de passer et le combat tourna à la boucherie. Bien que mortels, les elfes noirs n’en restaient pas moins de formidable combattant. Bientôt le sol fut de corps et de sang, nombres d’entre eux glissèrent et furent achevés sans la moindre pitié. Soudain quelques morts se relevèrent.
« Jetaient les, cria le Caporal. »
Mais il était trop tard, les humains commencèrent à reculer sous la pression des morts, de plus en plus d’elfes arrivant sur le rempart.
Puis un bruit de pas retentit derrière lui, la réserve arrivait à son tour accompagnée d’un mage. Les soldats fraichement venus se mêlèrent avec fracas au combat pendant que le mage psalmodier quelque obscure incantation. L’air se mit à crépiter, le vent à souffler, une puissante onde de choc s’échappa de son corps et se dirigea vers les combattants. Alors que les humains continuaient à manier l’épée, les Norcaines se baissèrent sous l’effet d’une intense douleur et les morts s’immobilisèrent. Les achever ne pris que peu de temps. Perèns se retourna et félicita le mage pour son aide ainsi que la garde mais déjà d’autres Norcaines montaient.
« _Armez les catapultes, cria le Baron.
_Bien sire. »
La bataille s’enlisait, si les Norcaines parvenaient à prendre pied sur les remparts sporadiquement, ils étaient vite repoussés. Depuis la fin du jour ils avaient lancé trois assauts, le Baron excédé voulait leur faire chèrement payer le quatrième.
« _Catapultes armées votre grâce.
_Feu à volonté, répondit-il. »
Les catapultes situées justes derrières les remparts se tendirent et déversèrent d’énormes blocs de pierres sur les troupes ennemis. Les elfes n’eurent pas le temps de les éviter, ils furent écrasés par centaines, certains blocs rebondirent pour s’arrêter quelques mètres plus loin alourdissant les pertes ennemies. Deux autres vagues furent expédiées lorsque le Baron donna l’ordre aux archers de réserves de tirer à leur tour. Le ciel s’emplit de flèches, leur sifflement annonciateur de mort résonna dans l’atmosphère.
Le sol jouxtant les remparts fut jonché de cadavres agonisant. Les elfes décourageaient par tant de pertes en si peu de temps hésitèrent à reprendre l’assaut. A ce moment les mages utilisèrent leur savoir. Menés par un Haldrid plus fou que jamais, ils déversèrent dans l’esprit des Norcaines des images de douleur et de désespoir. Haldrid lui-même invoqua l’illusion d’un immense monstre surgissant de la masse de cadavres entassés au pied des remparts. Hideux, dégoulinant de sang dont sa peau semblait faite de chair putréfiée, il se jeta sur les premières lignes ennemies qu’il dominait du haut de ses six mètres. Des Norcaines, eux aussi des illusions invoquées, furent engloutis par sa mâchoire béante, leur corps déchiquetés par ses crocs ou ses griffes luisantes.
Cela acheva le moral vacillant des elfes noirs qui partirent en courant sous un déluge de flèches et de pierre. Le monstre les poursuivit quelques temps pour finalement se dissiper lorsque les derniers Norcaines s’échappèrent hors de portée des flèches sous le rire moqueur de Haldrid. La bataille était terminée pour cette journée du moins.
Les hommes quittèrent les remparts, laissant toutefois une réserve pour prévenir toute incursion inattendue. La plupart ne purent faire plus que de se coucher sur le terrain vague à l’abri des remparts et attendre l’arrivée du repas servit par les femmes et les enfants du fort.
Le Baron après s’être entretenu avec son état-major se retira dans sa chambre afin de dormir un peu. Il avait était décidé de tenir les remparts extérieurs encore une journée puis de les abandonner et de transformer le terrain sur lequel les soldats dormaient actuellement en champ de tir. Haldrid avait vaguement parlé d’un sort que les Norcaines invoqueraient certainement mais il disait de ne pas se faire de soucis dans l’immédiat. Le Baron avait choisi de lui faire confiance, jusqu’ici il avait tenu ses promesses. Bien des hommes étaient morts durant la nuit, le décompte n’était pas exact mais il approchait des quatre cents. Il en restait toujours mille trois cents toutefois le Baron savait que face à une armée de plusieurs milliers d’elfes noirs, le Fort du Nord n’en avait que pour une semaine tout au plus. Il se demandait ce que devenait son fils à l’extérieur, il ne doutait pas qu’il devait rager d’impuissance mais il comptait sur lui pour rebâtir Fort du Nord s’il parvenait à gagner la guerre.
« Donne-moi cette outre, dit le Caporal Perèns. » Après avoir passé la nuit à combattre Perèns ne rêvait que d’étancher sa soif avec de la bonne bière. Malheureusement celle-ci était tiède mais elle passait quand même. Il prit un bon repas en compagnie de ses hommes tout en contemplant l’arrière des remparts. Il se doutait qu’ils allaient devoir les abandonner, toutefois il ne put s’empêcher de penser à ceux qui y avaient trouvé la mort. Il évita de se souvenir du monstre invoqué par les mages, même s’il savait que ce n’était qu’une illusion son ventre se révulsait à son image. L’odeur qui était parvenue en haut des remparts en avait fait vomir plus d’un. Il espérait quand même que ceux-ci avaient d’autres tours car cette supercherie ne marcherait pas deux fois. Exténué Perèns pris une couverture, s’allongea sur l’herbe et dormi d’un sommeil troublé sous les étoiles sans même prendre la peine d’ôter son armure.
« _Ils arrivent monseigneur.
_Bien, il est temps, répondit le Baron. »
Le Baron Orland se leva et sorti de la salle de réunion. Depuis tant d’année il aurait pensé avoir tout vu des guerres du Nord, rien de plus que des escarmouches aux frontières, de jeunes barbares désireux de prouver leur valeur aux leurs. Désormais il en était tout autre.
Il rejoignit le rempart extérieur juste avant l’assaut, entouré de sa garde d’honneur il ne risquait rien si ce n’est de tomber de fatigue. Ces vétérans ne se laisseraient pas leur pupille mourir avant d’être tombés jusqu’au dernier.
« _Comment se portent nos hommes Capitaine ? dit-il.
_Bien sire, les Norcaines ne réussiront pas à les repousser facilement, répondit le Capitaine de sa garde.
_Parfait. »
Le son des trompes ennemies se fit entendre, les elfes chargèrent en hurlant. La bataille de Fort du Nord commença. Les échelles s’élevèrent contre les remparts, les Norcaines tentant inexorablement d’y prendre pied. Afin d’éviter tout débordement, le Baron avait laissé deux réserves de trente hommes chacune ayant pour but de combler toute brèche dans la défense le plus vite possible.
Déjà un elfe jaillit devant le Baron celui-ci dégaina son épée, lui planta proprement dans le torse, déchirant les poumons et le rejeta d’un coup de pied de l’autre côté du mur. Bien que Seigneur des Marches du Nord, le Baron était athlétique il magnait l’épée avec adresse et conservait une bonne endurance.
Partout autour de lui les hommes se battaient avec ardeur, jetant à bas les Norcaines trop téméraires, et faisant pleuvoir un flot de flèches sur leurs troupes en contrebas. Le Baron savait que les pertes aujourd’hui seraient grandes. Les plus faibles et les moins habilles seraient tués durant les heures à venir, il ne restera à l’aube que ceux apte à survivre.
Une épée arriva droit sur lui, un homme de sa garde la parât et riposta, tranchant la jugulaire de l’elfe. Le Baron maudit son inattention, la nuit n’était pas l’heure qu’il aurait choisit pour combattre. Il se reprit et plongea dans la bataille, l’esprit en éveil.
Du haut de la tour de garde le mage Haldrid surveillait le déroulement de l’assaut. Jusqu’ici les humains parvenaient à garder les murs mais d’ici quelques heures leurs gestes seraient plus lents, leur esprit engourdit. Toutefois il espérait qu’ils se souviendraient de jeter les cadavres en contrebas. Il pouvait sentir la frustration des sorciers Norcaines, ne pouvant user de leur nécromancie ils devaient trouver une parade s’ils ne voulaient pas se retrouver en première ligne le lendemain.
«_ Tenez-vous prêts, dit-il aux mages derrière lui. Ethan va rejoindre le Baron tu devras le protéger.
_ Mais...»Un regard le fit taire, il hocha la tête et obéit.
Haldrid rit intérieurement, visiblement certains de ses compères avaient aussi peur d’être au front.
La bataille gagnait en intensité, le Caporal Perèns avait tout juste le temps de repousser une échelle ou d’abattre un elfe qu’un autre le remplaçait.
« Ca ne finiras donc jamais. »
Tout en combattant, il surveillait la section de mur qu’il lui était attribué. En effet l’un de ses hommes avait refusé de jeter le cadavre d’un de ses camarades, Perèns l’aurait tué sur place s’il ne s’était pas fait doubler par le mort revenue à la vie. Ils avaient du le pousser à trois tant sa force avait été décuplée.
Un autre elfe monta sur le rempart, Perèns pris une lance sur le sol et l’embrocha avec rage. Celui-ci bascula en hurlant dans le vide. Un groupe d’elfes avait réussi à faire une percée à quatre mètres de lui, il appela du renfort et leur bondit dessus. Ils devaient les tuer avant que d’autres Norcaines n’arrivent à passer. Pris entre ses hommes et un autre groupe de soldats, ils ne firent pas long feu. Toutefois ce ne fut pas suffisant, des renforts eurent le temps de passer et le combat tourna à la boucherie. Bien que mortels, les elfes noirs n’en restaient pas moins de formidable combattant. Bientôt le sol fut de corps et de sang, nombres d’entre eux glissèrent et furent achevés sans la moindre pitié. Soudain quelques morts se relevèrent.
« Jetaient les, cria le Caporal. »
Mais il était trop tard, les humains commencèrent à reculer sous la pression des morts, de plus en plus d’elfes arrivant sur le rempart.
Puis un bruit de pas retentit derrière lui, la réserve arrivait à son tour accompagnée d’un mage. Les soldats fraichement venus se mêlèrent avec fracas au combat pendant que le mage psalmodier quelque obscure incantation. L’air se mit à crépiter, le vent à souffler, une puissante onde de choc s’échappa de son corps et se dirigea vers les combattants. Alors que les humains continuaient à manier l’épée, les Norcaines se baissèrent sous l’effet d’une intense douleur et les morts s’immobilisèrent. Les achever ne pris que peu de temps. Perèns se retourna et félicita le mage pour son aide ainsi que la garde mais déjà d’autres Norcaines montaient.
« _Armez les catapultes, cria le Baron.
_Bien sire. »
La bataille s’enlisait, si les Norcaines parvenaient à prendre pied sur les remparts sporadiquement, ils étaient vite repoussés. Depuis la fin du jour ils avaient lancé trois assauts, le Baron excédé voulait leur faire chèrement payer le quatrième.
« _Catapultes armées votre grâce.
_Feu à volonté, répondit-il. »
Les catapultes situées justes derrières les remparts se tendirent et déversèrent d’énormes blocs de pierres sur les troupes ennemis. Les elfes n’eurent pas le temps de les éviter, ils furent écrasés par centaines, certains blocs rebondirent pour s’arrêter quelques mètres plus loin alourdissant les pertes ennemies. Deux autres vagues furent expédiées lorsque le Baron donna l’ordre aux archers de réserves de tirer à leur tour. Le ciel s’emplit de flèches, leur sifflement annonciateur de mort résonna dans l’atmosphère.
Le sol jouxtant les remparts fut jonché de cadavres agonisant. Les elfes décourageaient par tant de pertes en si peu de temps hésitèrent à reprendre l’assaut. A ce moment les mages utilisèrent leur savoir. Menés par un Haldrid plus fou que jamais, ils déversèrent dans l’esprit des Norcaines des images de douleur et de désespoir. Haldrid lui-même invoqua l’illusion d’un immense monstre surgissant de la masse de cadavres entassés au pied des remparts. Hideux, dégoulinant de sang dont sa peau semblait faite de chair putréfiée, il se jeta sur les premières lignes ennemies qu’il dominait du haut de ses six mètres. Des Norcaines, eux aussi des illusions invoquées, furent engloutis par sa mâchoire béante, leur corps déchiquetés par ses crocs ou ses griffes luisantes.
Cela acheva le moral vacillant des elfes noirs qui partirent en courant sous un déluge de flèches et de pierre. Le monstre les poursuivit quelques temps pour finalement se dissiper lorsque les derniers Norcaines s’échappèrent hors de portée des flèches sous le rire moqueur de Haldrid. La bataille était terminée pour cette journée du moins.
Les hommes quittèrent les remparts, laissant toutefois une réserve pour prévenir toute incursion inattendue. La plupart ne purent faire plus que de se coucher sur le terrain vague à l’abri des remparts et attendre l’arrivée du repas servit par les femmes et les enfants du fort.
Le Baron après s’être entretenu avec son état-major se retira dans sa chambre afin de dormir un peu. Il avait était décidé de tenir les remparts extérieurs encore une journée puis de les abandonner et de transformer le terrain sur lequel les soldats dormaient actuellement en champ de tir. Haldrid avait vaguement parlé d’un sort que les Norcaines invoqueraient certainement mais il disait de ne pas se faire de soucis dans l’immédiat. Le Baron avait choisi de lui faire confiance, jusqu’ici il avait tenu ses promesses. Bien des hommes étaient morts durant la nuit, le décompte n’était pas exact mais il approchait des quatre cents. Il en restait toujours mille trois cents toutefois le Baron savait que face à une armée de plusieurs milliers d’elfes noirs, le Fort du Nord n’en avait que pour une semaine tout au plus. Il se demandait ce que devenait son fils à l’extérieur, il ne doutait pas qu’il devait rager d’impuissance mais il comptait sur lui pour rebâtir Fort du Nord s’il parvenait à gagner la guerre.
« Donne-moi cette outre, dit le Caporal Perèns. » Après avoir passé la nuit à combattre Perèns ne rêvait que d’étancher sa soif avec de la bonne bière. Malheureusement celle-ci était tiède mais elle passait quand même. Il prit un bon repas en compagnie de ses hommes tout en contemplant l’arrière des remparts. Il se doutait qu’ils allaient devoir les abandonner, toutefois il ne put s’empêcher de penser à ceux qui y avaient trouvé la mort. Il évita de se souvenir du monstre invoqué par les mages, même s’il savait que ce n’était qu’une illusion son ventre se révulsait à son image. L’odeur qui était parvenue en haut des remparts en avait fait vomir plus d’un. Il espérait quand même que ceux-ci avaient d’autres tours car cette supercherie ne marcherait pas deux fois. Exténué Perèns pris une couverture, s’allongea sur l’herbe et dormi d’un sommeil troublé sous les étoiles sans même prendre la peine d’ôter son armure.
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