Photos sans objet auxquelles il manque un sujet

Dans un autre ordre d'idées (et pour varier un peu), voici quatre photos sur le thème de la barrière. La première, prise tout récemment (et oui, ça caille depuis deux jours), m'a amené à regarder dans mes archives récentes si il y avait une ou deux prises récentes sur le même thème. Curieusement, c'en est plein, je dois avoir un problème de ce coté là. Je me limiterais tout de même à trois autres seumement, que je n'avais pas publiées sur mon blog.



En campagne (Arènes -Creuse)



En ville (Limoges - Haute-Vienne)



En ballade (Vassivière - Haute-Vienne)



Et quelque part en Dordogne, à cause d'un curieux effet de marge, transgressée par des éléments d'architecture.

youhou le retour du poète de la photo :D

la première est ........ vraiment belle, mais plus que ça, elle me touche je ne saurai dire pourquoi
j'aime bien l'idée de la fragilité des cristaux gelés contre le barbelé

et pour la série, c'est à croire qu'on aime mettre des barrières partout

Superbes photos ...
Et justement, les photos sont tellement bien que ca me fait douter de l'unité de la série, elle se détachent les unes des autres..
Mention spéciale pour la seconde photo (en ville) ou, alors que la luminosité et le cadre nous invitent a prendre un plein de paysages urbains, on reste bloqués entre ces quelques fenetres

Comme d'autres vont à la messe, j'ai réservé mes dimanche matins à la photo. C'est une fenêtre plutôt étroite, qui ne permet guère de choisir sa lumière, et guère plus son sujet, puisque le dimanche, je joue le naufragé volontaire au fond de la campagne limousine.
Cette nuit, il a gelé, et il tombait ce matin une méchante petite bruine. Pas d'ombres. Pas de ciel. Ce sera donc du paysage minimaliste. Réglages de l'appareil : 200 iso, en espérant que ça suffise, une ouverture de 11 qui va m'obliger à travailler en vitesse basse, désactivation du process qui permet d'adoucir les ombres, et, par contre, une pichenette de renforcement du contraste, et pareil pour la saturation. de 9H à 11h30, j'ai fait en tout 14 prises. J'ai gardé les 7 que voici. Je vous invite donc, en léger différé, à une ballade matinale autour de chez moi, par une temps particulièrement maussade.



9H20, en bas du village. D'ordinaire, cet endroit est sans intérêt; aujourd'hui, un reste de gelée blanche, et un âne méritent que l'on s'y arrête un instant.




9h 36. Sur la route de Marsac en suivant le chemin des écoliers. Je me demande bien ce qui peut colorer ainsi ce champ, en tout cas, cela fait un début de construction.




9H 40, une centaine de mètres plus loin. Toujours rien à voir, si ce n'est le rythme des clôtures. Le champ bizarre est toujours en arrière plan, mais, du télé, je suis passé en courte focale (grand angle)




10h 40. J'ai perdu une heure, juste pour aller à Marsac acheter une minuscule brioche pour mon p'tit déj de demain, et une tourte pour la semaine. Me re-voici dans le même coin, à un ou deux km près, et plus la matinée avance, plus le temps se bouche.




10h 55, au bout d'un chemin qui ne mène nulle part. Il n'y a que les vaches pour rester insensibles à ce temps de chien (en fait, même les chiens sont restés au coin du feu).




11h 13. Cela fait longtemps que j'ai repéré ce coin. Aujourd'hui, la courbe du chemin ne se détache pas trop mal; je prends la photo pour me rappeler de revenir sous une meilleure lumière.




11h 20, au bout d'un autre chemin qui ne mène nulle part. J'ai pris cette direction attiré par la silhouette dénudée d'un tilleul, mais une fois là, je préfère la courbe de la colline mangée par la brume, et la cicatrice d'un chemin boueux sous la haie.

Et ça va être l'heure de l'apéro : retour à la maison pour poser mes pieds contre les chenets, et merci de m'avoir accompagné.

Tu as exactement la démarche qu'il faut .. rechercher les choses qui meritent attention dans des endroits triviaux :)
Mention speciale a la "10h40"

J'aime beaucoup celle de 10h40 aussi, surement parce que je suis d'accord avec Alex sur la bonne démarche à adopter.
je suis une bille en photo, mais j'ai quand même mon idée là dessus.

Dans l'ensemble j'aime beaucoup toutes tes photos, mais une qui m'a beaucoup plus plut c'est "Le caniveau du marchand de couleurs".
J'adore les ptits détails qu'on peu voir en ville, le mélange des couleurs et des textures quo'n a pas dans les autres environnements.

Je suis d'accord avec votre accord : on n'a pas tous les jours le taj mahal ou l'accropole à mettre devant son objectif, et, l'aurait-on, on serait tellement balourd et intimidé devant ça (moi en tout cas) qu'on n'en tirerait qu'une carte postale parmi des millions d'autres.

Ce n'est pas le sujet qui fait la photo mais le regard qui est porté. On ne parle bien que de ce que l'on connait bien et qui nous touche ; Aussi je préfère photographier ce qui m'est familier, et que je suis capable de construire naturellement dans une image.

Ce que je voulais dire par cette série, c'est que même dans les plus mauvaises conditions de lumière, et au milieu de nulle part, le photographe peut toujours trouver quelque chose à glaner pour son plaisir, et partager ensuite.
On peut rêver de ramener des perles du fond d'océans lointains, mais quand il fait bien froid, ce n'est pas inutile non plus de ramener quelques fagots de la forêt voisine.

Ne pas oublier non plus que quand il n'y avait pas de vent, et c'était souvent, les vikings... ramaient !

Tes photos sont vraiment superbes, le fil barbelé givré est ma préfèrée, de deux choses l'une, soit tu vis à la campagne, soit tu dépense des fortunes en essence ou en tickets de train...